Découvrez l’association NETCANCER


L’Association APPA souhaite mettre en avant l’Association NETCANCER avec qui elle partage des valeurs communes .


Qui est NetCancer ?

Fondée il y a 8 ans, NetCancer est une plateforme d’informations et de formations sur les traitements en cancérologie à destination des professionnels de santé et plus récemment des patients

La plateforme bénéficie du soutien d’une communauté médicale active et engagée, spécialisée dans les domaines de l’oncologie et de l’oncohématologie. Son approche intègre le design au service de la science, en proposant des formats innovants et attrayants. Grâce à sa créativité, NETCANCER parvient à s’adapter aux besoins spécifiques de chaque cible, qu’il s’agisse de professionnels de santé ou de patients.

NetCancer en quelques chiffres :

*médecins, pharmaciens, infirmiers et internes, psychologues, partenaires et grand public.

Des valeurs communes

Les deux associations ont comme valeur commune de vouloir offrir un environnement plus sain pour l’ensemble des professionnels de santé.

Elles œuvrent également au quotidien pour leur proposer des solutions, ressources et services qui visent à améliorer leur qualité de vie et de travail

En savoir plus sur NetCancer : https://netcancer.net/

 Association « Colore mon hôpital » Rencontre avec 3 « Drôles de dames »


À l’hôpital de La Rochelle, Dr. Delphine Danais, médecin-anesthésiste, Delphine Arquis, cadre de santé au sein du service de pédiatrie et Valérie Panier, sage-femme coordinatrice du Pôle Femme Enfants, forment un trio de choc au service de l’association « Colore Mon Hôpital », soutenue par l’APPA.


Celle-ci a pour ambition d’améliorer le quotidien des jeunes patients hospitalisés grâce à des animations ludiques et colorées, basées notamment sur la réalité augmentée. Nous les avons rencontrées pour leur poser un trio de questions…

Quelles sont les principales missions de « Colore mon hôpital » ?

[Delphine Danais] L’association a été fondée à l’été 2017 pour améliorer la prise en charge des jeunes patients au bloc opératoire. Nous avons créé une tablette en réalité augmentée avec deux personnages principaux, Crapoto et Peluchon, qui accompagnent les enfants pour se rendre au bloc opératoire sans stress et sans prémédication. Ils deviennent ainsi acteurs de l’anesthésie grâce à la possibilité d’échanger avec les personnages, ce qui leur permet de comprendre ce qui va arriver…

[Valérie Panier] Nous avons choisi la réalité augmentée pour créer un univers rassurant. Elle a en effet l’avantage de ne pas isoler l’enfant, contrairement à la réalité virtuelle avec le casque. La tablette permet d’articuler l’accompagnement des petits personnages et le soutien du personnel soignant, sans toutefois remplacer les médecins.

[Delphine Danais] Il est prouvé scientifiquement que le fait de ne pas pré-médiquer un enfant entraîne moins de consommation d’antalgiques, notamment morphiniques, en salle de réveil. L’enfant se réveille plus vite et on évite ainsi les risques d’effets secondaires des médicaments (nausée, vomissement, détresse respiratoire, retard de la reprise du transit, etc).

[Delphine Danais] À la sortie de l’opération, nous offrons à chaque enfant une peluche qui correspond à l’emblème de la Charente Maritime, un âne en culotte rouge ou bleue. Cette dimension locale est importante à l’image des engagements de l’association en faveur du développement durable et de l’économie circulaire. Depuis 2017, par exemple, nous avons mis au point une filière pour recycler le matériel jetable du bloc, comme les lames de laryngoscope ou les câbles de bistouris électriques, en collaboration avec une entreprise locale spécialisée dans le réemploi du métal.

« Il est prouvé scientifiquement que le fait de ne pas pré-médiquer un enfant
entraîne moins de consommation d’antalgiques, notamment morphiniques, en salle de réveil. »

Delphine Danais

« Colore mon hôpital » semble en effet très attachée à son empreinte locale…

[Valérie Panier] Oui cela est très important dans notre projet, à tous les niveaux. Pour créer le dispositif, nous avons contacté un auteur de la région, Luc Turian, qui nous a « prêté » ses personnages, Crapoto et Peluchon ; ils sont issus d’une série de livres pour enfants qui voyagent dans la région au gré de leurs aventures. Pour le développement du logiciel de réalité augmentée, nous avons collaboré avec une société informatique rochelaise, Serious Frames. Et c’est un éleveur du Poitou qui nous vend les peluches offertes aux enfants en salle de réveil… 

« Le but de l’association est d’essayer d’améliorer le confort de l’hospitalisation, pour tous, à travers une approche un peu globale du soin et une dimension très locale, basée sur le terrain. »

Delphine Arquis

Quels sont les autres projets développés par l’association ?

[Delphine Danais] La mission première de l’association concerne les publics jeunes mais, au fil des années, nous avons élargi progressivement ses champs d’intervention vers de nouvelles activités et en direction des adultes, en particulier auprès des personnes âgées. « Colore mon hôpital » intervient ainsi aujourd’hui sur des projets variés qui ont toujours pour vocation de « soulager » le passage au bloc. Par exemple, nous avons installé des enceintes qui diffusent de la musique apaisante et sont plébiscitées par les patients avant d’entrer dans la salle d’opération.

[Delphine Arquis] Nous intervenons également dans d’autres espaces de l’hôpital. L’association a par exemple participé à la décoration du service de pédopsychiatrie, en collaboration avec un artiste qui est venu peindre sur les murs. D’autres services ont également été décorés à travers différents procédés, comme l’utilisation de grands stickers : ce fut le cas en pédiatrie et c’est en cours pour le service de radiologie. Pour les personnes âgées, nous avons souscrit un abonnement au quotidien régional et fait l’acquisition de livres en gros caractères… Nous travaillons également sur un autre projet avec la tablette en réalité augmentée, qui cible d’abord les enfants mais que l’on espère aussi intéressant et déclinable, à terme, pour les adultes et les personnes âgées : l’idée est d’utiliser la technologie pour permettre de s’évader, par exemple en projetant des images de nature ou en faisant apparaître des papillons sur le bras…  L’enjeu est toujours le même : détendre l’utilisateur et détourner son attention des réflexes de peur.

[Delphine Danais] Nous aimerions également acquérir un casque en réalité virtuelle, plutôt pour les adolescent(e)s et les adultes en attente d’interventions d’anesthésie loco-régionale, afin de leur faire passer le temps et de les rendre plus zen…

[Delphine Arquis] De façon générale, le but de l’association est d’essayer d’améliorer le confort de l’hospitalisation, pour tous, à travers une approche un peu globale du soin et une dimension très locale, basée sur le terrain. Quand on a des patients apaisés, c’est une vraie source de confort pour les soignants et donc un grand bénéfice pour tout le monde !

Pour aller plus loin, découvrez un autre interview, vidéo cette fois, de Colore mon hôpital en cliquant sur ce lien.

Pourquoi choisir de souscrire aux contrats APPA ?


Tout d’abord pour faire un choix associatif basé sur des valeurs fortes et inclusives, sur la confraternité et la solidarité.


  • Capitaliser sur plus de 40 ans d’engagement associatif de l’APPA auprès des praticiens hospitaliers pour pallier les lacunes de vos statuts en matière de protection sociale.

  • Être dans un cadre associatif et non lucratif, administré par des praticiens hospitaliers bénévoles.

  • Bénéficier du soutien de l’association :

Le fonds d’intervention qui permet de venir en aide à ses adhérents rencontrant des difficultés financières, liées la plupart du temps à un problème de santé ou encore un accident de la vie.

Une mobilisation sur tous les sujets liés à la santé des internes, praticiens hospitaliers et des praticiens hospitalo-universitaires. Particulièrement ceux relatifs à la souffrance au travail. L’association développe son propre programme d’accompagnement avec de nouveaux outils

Choisir les contrats de l’APPA c’est également profiter d’une protection sociale complémentaire en prévoyance et en santé de très bonne qualité, qui évolue en fonction des besoins exprimés par ses adhérents et des évolutions réglementaires.

  • Des garanties exclusives :

Maternité : la prise en charge des gardes et astreintes à hauteur de 2 000 € pendant la période de dispense de garde et/ou de congé maternité (hors congé pathologique).

✓ Le CLD (Congé de Longue Durée) : la prise en charge de la perte de salaire et de revenus complémentaire durant l’intégralité du CLD (5 ans), y compris quand la Sécurité sociale cesse les versements après 3 ans.

La prise en charge des revenus complémentaires sans limite de temps. Cette garantie se poursuit aussi en cas de mise en invalidité et en cas de décès.

En cas de décès, la possibilité pour le bénéficiaire de mettre en place des rentes « conjoint », « éducations » et des capitaux décès.

  • Des contrats sans concession pour permettre une sérénité en cas de sinistre :

✓ Une prise en charge à 100% du traitement de base perçu dès la perte de rémunération, quel que soit le type d’arrêt de travail et sa durée.

Des exclusions en cas d’arrêt de travail ou de décès réduites au minimum permettant d’être couvert et donc de disposer d’une liberté totale de toutes activités.

✓ En cas d’arrêt de travail, l’exonération des cotisations partielles ou totales selon le maintien de la rémunération par le centre hospitalier.

Des garanties « santé » toujours plus fortes et intégrant des niveaux de remboursements importants sur les garanties indispensables.

Présence d’un réseau de soins pour permettre le zéro reste à charge en optique et dentaire.

✓ Une assistance renforcée en cas d’hospitalisation, de voyage ou en cas de besoin de rapatriement pour l’adhérent et sa famille.

 

N’hésitez pas à partager autour de vous, auprès de vos confrères et consœurs, de vos internes sur l’importance de disposer d’une protection sociale forte, pour soi mais aussi et surtout pour sa famille.

Les conseillers de BESSE sont à votre disposition pour vous apporter toutes les informations nécessaires et effectuer une étude personnalisée.

gestion.appa@besse.fr / 09 69 36 37 10

 

Le gouvernement prolonge les indemnisations pour le travail de nuit et les gardes


La majoration des indemnité horaires pour le travail de nuit et l’indemnisation des gardes pour les praticiens exerçant dans un établissement public de santé ont été prolongées jusqu’au 31 août suite l’arrêté du 29 mars 2023.


Ces mesures avaient déjà été prolongées de fin septembre 2022 jusqu’à fin mars 2023.

François Braun, Ministre de la Santé et de la Prévention, a expliqué que cette prolongation a pour but de « reconnaître les sujétions particulières attachées au travail de nuit et à faire face aux difficultés et aux tensions anticipées sur l’offre de soins dans les prochaines semaines et les prochains mois ».

Cette prolongation concrétise les annonces faites par le Président Emmanuel Macron en janvier dernier. Il avait confirmé le maintien des mesures d’urgence jusqu’à ce que le chantier sur la rémunération du travail de nuit et la permanence des soins en établissement de santé soit achevé.

Les taux des indemnités horaires pour travail normal de nuit et de la majoration pour travail intensif sont fixés comme suit :

  • 0,34 euros pour le travail normal de nuit pour les fonctionnaires titulaires et stagiaires
  • 1,80 euros pour le taux de majoration pour travail intensif
  • 2,52 euros pour le taux de majoration pour travail intensif pour les personnels affectés dans une structure de médecine d’urgence, une unité de soins intensifs, une unité de surveillance continue ou un service de réanimation, dont l’organisation du temps de travail alterne des horaires de jour et des horaires de nuit.
Conseil de l’APPA : Votre hôpital applique-t-il ces majorations ? Pensez à contrôlez vos fiches de paie.

Interview de Marie Pezé psychanalyste et docteur en psychologie


Psychologue et psychanalyste renommée, Marie Pezé est aussi une militante farouche contre la souffrance au travail, dont elle dresse un constat aussi implacable que les solutions médico-juridiques proposées par son association et son réseau de consultations dédiées…


Quel est votre parcours?

Je suis psychologue clinicienne et psychanalyste de formation. J’ai exercé pendant 30 ans à l’hôpital de Nanterre où a été créée la chirurgie de la main. On y recevait des accidentés du travail et j’ai fait ma thèse sur l’approche psychosomatique de ces lésions. Au fil des années, nous avons organisé des consultations pluridisciplinaires avec le chirurgien et nous avons vu arriver des populations de plus en plus différentes. A l’époque, pour les médecins, les canaux carpiens des caissières ne pouvaient que relever de problèmes d’hormones, car on ignorait complètement ce qui se passait dans le monde du travail, tout comme les troubles musculo-squelettiques (TMS). J’avais commencé à travailler avec Dr. François Boureau, créateur de le première consultation anti-douleur à l’hôpital Saint-Antoine, sur les douleurs neuropathiques, car on commençait à recevoir des patients qui présentaient ces symptômes. Mais il n’y avait pas d’IRM, donc on ne pouvait pas voir les lésions nerveuses, ce qui incitaient les médecins à penser que c’était psy…. Autrement dit : « Marie, tu t’en occupes » ! Les patients me parlaient de leurs douleurs comme des décharges électriques ou des coups de poignards. Ils me racontaient tous la même chose, donc je me suis dit que ça ne pouvait pas être seulement dans la tête… Avec le Dr. François Boureau, nous nous sommes ainsi lancés dans des études cliniques concernant les douleurs des membres supérieurs, traitées par antiépileptiques, puis les TMS. C’est à partir de ces résultats qu’on a compris que ces pathologies étaient le produit d’une intensification du travail avec des cadences irréalistes pour la physiologie humaine. Nous étions initialement face à des métiers très féminisés (caissières, femmes de ménage), ce qui nous a permis de réfléchir, en parallèle, sur la question de la division sexuelle du travail. Puis les cadres de La Défense sont arrivés, à partir des années quatre-vingt-dix, reflétant l’évolution des modes de travail (augmentation des objectifs, séparation des collectifs, éloignement des services ressources, etc) et leurs conséquences immédiates sur les risques de souffrance. Tout cela était parfaitement décrit dans un guide écrit par un psycho-physiologiste américain, Dr. Peter Kruse, qui faisait du counseling en entreprise. Avec l’accord de ma direction, à l’hôpital, j’ai commencé à collaborer avec le Pr. Christophe Desjours, qui travaillait à l’Institut psychosomatique, puis j’ai ouvert la première consultation « Souffrance et Travail » en 1995. En 1998, suite à la parution du livre de Dr. Marie-France Hirigoyen sur le harcèlement moral, on a vu arriver ce sujet dans les consultations. Au-delà de leur cas personnel, je m’apercevais que les patients ne faisaient rien non plus pour dénoncer les situations analogues affectant leurs collègues ; c’était encore le règne du » benchmark », de la mise en concurrence entre les salariés, de la destruction de la solidarité, du collectif de travail et, en définitive, d’une très grande solitude pour chacun. Nous étions vraiment face à une pathologie de la solitude.… Ensuite, en 2002, la loi sur l’obligation de protection de la santé physique et mentale des salariés a été renforcée.  Nous nous sommes revus avec Christophe [Desjours] pour créer un certificat, en 2008, afin de former des professionnels du sujet, car il faut des connaissances pointues notamment sur le plan juridique. » J’ai lancé en 2011 le site Souffrance et Travail, l’annuaire des consultations, la base de ressources avec l’association DCTH (Diffusion des Connaissances sur le Travail Humain). Aujourd’hui, on référence plus de 200 consultations en France, en Europe et même au Japon. Elles sont labellisées à partir de critères de formation, qui nécessitent à minima un diplôme d’État (clinicien, psychiatre, psychologue) et l’obtention du module de mise à jour médico-juridique. Il faut ces deux certifications pour entrer dans le réseau.

Vous évoquez l’étranger… On constate les mêmes problématiques ?

Tout à fait. Les tableaux cliniques sont identiques partout, quels que soient les pays, des États-Unis à la Suède, car le travail dans la santé est globalement dégradé. Il faut se souvenir que le concept de burn-out a été inventé dans la communauté médicale : c’était d’abord un syndrome de soignant, même si les phénomènes d’épuisement professionnel existent aujourd’hui dans tous les métiers. En France, la logique de la tarification à l’activité (T2A) n’est pas différente de ce qu’on voit partout ailleurs avec la financiarisation du soin et la « grammaire chiffrée » qui déshumanise le travail et surcharge les professionnels de procédures, de reportings, de tableaux Excel à remplir, etc.

Il y a davantage de souffrance ou on en parle davantage ?

Tous les 6 ans, en France, il y a une grande étude épidémiologique, intitulée SUMER, qui est tellement référente et prédictive sur le plan statistique qu’elle est primée à chaque édition. La dernière enquête a été publiée en 2019. On sait que 37% des travailleurs français seraient en souffrance au travail et que la fonction publique hospitalière est 4 fois plus exposée aux risques que les autres secteurs. Près de la moitié des salariés français (47 %) déclare souffrir de conflits « éthiques », liés à la mauvaise qualité du travail qu’ils ont le sentiment de produire et qui a des conséquences négatives sur leur santé mentale et physique. Il y a beaucoup d’autres données extrêmement précises que vous pouvez trouver sur le site de la DARES ou auprès des inspecteurs du travail de l’association. Tous convergent vers une même réalité : depuis 20 ans, tout s’aggrave… On en parle davantage certes, mais cela n’empêche pas de pérenniser les mêmes systèmes organisationnels qui sont les principaux facteurs de déshumanisation du travail

Il y a quand même des tentatives de solutions, non ?

En réalité, on a beaucoup lâché sur la santé pour aller sur « Qualité de Vie au Travail (QVT) », un pur concept américain, hérité d’un pays qui ne connaît même pas la médecine du travail ! Donc, oui, on va mettre des babyfoots dans des salles amiantées, mais ce n’est pas cela la protection de la santé au travail ! Au salon Préventica, où l’association a un stand, on voit plein de fauteuils relaxants, de lunettes de réalité virtuelle ou de concepts d’escape game pour apprendre à marcher sur un toit, quand on est couvreur, grâce à des carreaux qui s’allument… Mais ce n’est pas cela non plus, la sécurité au travail ! Il n’y a plus de référentiel de base qui protège les salariés sur ces sujets. Une étude récente vient de montrer qu’on est dernier en Europe pour les conditions de travail, avec des chiffres calamiteux, comme si le chef d’entreprise français n’en avait rien à faire de la prévention primaire ! On a un très bon système de prévention tertiaire, on sait soigner les gens, mais on ne sait pas empêcher le risque d’advenir… Et d’ailleurs, on a un taux record d’accidents du travail, des conditions de travail dégradées et de très mauvais résultats en matière de burn-out, en particulier chez les femmes. En France, on met beaucoup en avant le taux de présentéisme, par rapport à d’autres pays, mais qu’est-ce que cela veut dire en réalité ? Montrer qu’on est « corporate » alors que celui qui reste tard, dans d’autres pays, est perçu comme mauvais ! En Suède, certains chefs d’entreprise font passer l’échelle Karolinska du stress à leurs salariés et, quand les résultats sont mauvais, ils sont automatiquement pris en charge. Chez nous, on parle de « safespace », en utilisant toujours des intitulés anglo-saxons, alors qu’on a la meilleure école d’ergonomie au monde, des cliniciens très réputés et le 4ème taux de productivité du travail à l’échelle internationale ! Le débat actuel sur les retraites est en réalité celui sur les mauvaises conditions de travail. J’ai fait toutes les commissions parlementaires depuis 25 ans, le sujet revient à chaque fois mais il s’efface aussi vite… Je suis un peu fataliste car, même s’il y a quelques raisons d’espérer, j’ai la conviction que les organisations du travail ont gagné la bataille. La procédurisation numérique a accéléré la victoire avec des outils qu’on a nous-mêmes fabriqués et qui nous kidnappent aujourd’hui…

Quelles sont ces raisons d’espérer ?

Le seul espoir, c’est qu’il y a des gens qui inventent des lieux de réparation, dans lesquels on a le temps de penser. Si vous redonnez le temps de penser, alors les gens développent des mécanismes de défense, ils font plus attention à leurs corps, ils vont mieux se protéger, ils vont faire appel plus fréquemment à la loi. Ce qui est vertueux, c’est de transformer les gens qui travaillent en citoyens avertis de leurs droits. A l’instar de ce qui avance sur le plan de l’environnement, je crois encore aux réflexes citoyens à l’échelle locale. Des ressources existent et elles sont sur les territoires…

De façon générale, la prise en charge des risques psycho-sociaux demande une ingénierie complète, médico-sociale, administrative, juridique et parfois judiciaire. C’est complexe, rébarbatif et très protocolaire, mais elle permet aussi de tirer les gens d’affaire, afin de les soigner tout en les sécurisant sur le plan financier. Nous sommes également dans une construction de l’ignorance qui concerne tous les travailleurs, notamment les praticiens hospitaliers. Je suis certaine, par exemple, que les médecins de la fonction publique ne savent pas qu’ils peuvent mobiliser, depuis l’année dernière, les tableaux de maladie professionnelle du privé. De même, ils ignorent sûrement que l’ordonnance de 2019 inverse la charge de la preuve, ce qui change beaucoup de choses : c’est désormais à l’administration de prouver que tel ou tel problème n’est pas un accident de service, et non plus à la personne qui en est victime de démontrer que c’en est un. Je ne peux pas nier qu’il y ait eu des améliorations sur le sujet, mais elles ne redescendent pas toujours, ce qui enlève aussi beaucoup de possibilités de réaction…

Vous proposez aussi des outils, notamment sur votre site Internet…

Oui et c’est l’objectif fondateur de l’association : diffuser des connaissances sur le travail humain. On met en ligne, en temps réel, des jurisprudences, des ressources et des outils, comme des modèles de courriers pour s’adresser à sa direction ou contester par exemple un refus de la caisse des accidents du travail. Le site propose également un test de propagation du burn-out avec différentes déclinaisons par métiers, notamment pour les soignants. On y trouve aussi des guides pratiques, des webinaires avec Préventica, des contacts utiles pour accéder aux consultations ou aux dispositifs de médiation. Le site est vraiment le reflet de notre approche médico-juridique, afin que les visiteurs puissent connaître les moyens de prise de charge mais aussi se défendre. Il est à l’image de notre groupe de travail pluridisciplinaire (juristes, inspecteurs, psychologues, psychiatres, etc.) que je réunis tous les mois et demi. On discute des ressources, des actions à mettre en œuvre et, lorsque nous sommes sollicités pour un problème concret de santé, on créé un réseau de soin autour de la personne concernée. L’association peut l’orienter vers un bilan neuro-psychologique ou une consultation juridique, pas forcément pour porter plainte mais pour qu’elle soit déjà informé sur ses droits. On se renseigne également sur la prévoyance si elle n’est pas arrêtée, en privilégiant si possible le Congé pour invalidité temporaire imputable au service (CITIS) à l’hôpital, car il n’y a pas de durée limite contrairement à l’arrêt longue durée. Même si, derrière, le diagnostic va être une dépression ou un épisode de burn-out, il faut parfois utiliser les ruses des médecins conseils pour faire arrêter les personnes dès les premières crises de larmes, de nerfs ou d’hypertension… Nous travaillons également avec des établissements de santé dans lesquels l’association propose des conférences, des formations et même un serious game sur le harcèlement moral élaboré avec une start-up, Work and Play. Nous proposons ce type d’outils aux directions, tout en accompagnant en parallèle les PH qui se font « massacrer » et vont parfois très très mal…

www.souffrance-et-travail.com

Charge psychologique et hospitalo-universitaires en France


L’APPA a la volonté d’aider chaque praticien confronté aux risques psychosociaux dans le cadre de son exercice professionnel et souhaite développer des outils de sensibilisation et d’accompagnement.


Nous avons été très intéressés par un article récent du JAMA accessible en open source (JAMA Network Open, publication en ligne du 30 mars 2023) car traitant de ce sujet particulièrement sensible.

Cette publication, intitulée : “Job Strain, Burnout, and Suicidal Ideation in Tenured University Hospital Faculty Staff in France in 2021”, a été portée par une équipe de chercheurs français à la suite d’une étude nationale menée avec la Société de Réanimation de Langue Française (SRLF).

Son objectif était d’examiner la prévalence et les déterminants des symptômes de burnout sévère, le stress au travail et les idées suicidaires chez les professeurs et professeurs associés titulaires des CHU.

Une enquête en ligne a été soumise à 5 332 d’entre eux entre octobre et décembre 2021 et ils ont été 2 390 à répondre (taux de réponse de 45 %), âgés en moyenne de respectivement 53 et 40 ans, avec respectivement 78 % et 50 % d’hommes.

L’enquête comportait des questions dans sept domaines : les caractéristiques personnelles et l’expérience professionnelle, l’organisation du temps de travail en y incluant le temps auprès des patients, la recherche, l’enseignement et les tâches administratives, les symptômes liés au stress professionnel, l’avancements de carrière et les perspectives, les symptômes de burn-out et ressentis personnels.

Les professeurs et professeurs associés déclaraient travailler respectivement 65 et 60 heures par semaine dans l’établissement, deux à trois week-ends par mois et deux nuits par mois pour les professeurs associés uniquement.

Globalement, les activités les plus chronophages étaient les soins aux patients (40 %) et la recherche et l’enseignement (30 %) mais les tâches administratives représentaient tout de même 20 % du temps de travail (10 % pour les activités transversales).

Les soins aux patients étaient l’activité présentant le score de satisfaction le plus élevé (70 points sur 100), suivis par l’enseignement (60 points) et la recherche (50 points) alors que les tâches administratives ne récoltaient que 20 points.

Aux Etats-Unis, des travaux ont rapporté un burn-out chez un tiers des médecins ainsi qu’un risque accru de suicide et de dépression chez les titulaires de grands centres académiques.

En conclusion, 40 % des répondants présentaient des symptômes de burn-out sévères, ils étaient 12 % à rapporter des symptômes de stress professionnel et 15 % à avoir des idées suicidaires.

La moitié présentait au moins une de ces trois caractéristiques

Les facteurs de risques de burn out significatifs étaient de ne pas avoir d’activité clinique, de ressentir que le travail empiète sur la vie privée, de se sentir obligé de constamment faire face, d’envisager un changement de carrière et d’avoir vécu un harcèlement.

L’item « idées suicidaires » était associé aux faits d’être atteint d’une maladie chronique, d’avoir été victime de harcèlement ou ne pas se sentir capable de discuter de ses difficultés professionnelles avec un collègue.

Cette recherche souligne pour ses auteurs, l’urgence de développer des mesures pour améliorer les conditions de travail dans les CHU et augmenter leur attractivité pour les futures générations.

Source :  JAMA Network Open, publication en ligne du 30 mars 2023)

Complémentaire santé APPA : découvrez tous vos avantages


Pour vous permettre de maintenir une couverture santé de qualité pour l’ensemble des adhérents et de leur famille, l’APPA a négocié auprès de Generali, l’assureur des contrats, des conditions avantageuses.


L’offre santé est modulable avec une formule Individuelle ou Familiale.

Les plus du contrat APPA

  • Le coût du contrat santé famille reste le même quel que soit le nombre de bénéficiaires inscrits sur le contrat APPA (conjoint et/ou enfants)
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    extrêmement avantageux.

  • Pour les médecins libéraux, le dispositif « Madelin » permet de profiter de la déductibilité fiscale des cotisations du contrat santé

Satisfait(e) ? Pensez au parrainage !

Le parrainage représente une opportunité pour vous, adhérents de l’APPA, de contribuer à la diffusion de ses valeurs et engagements.

Vous êtes fier(e) d’appartenir à l’APPA et satisfait(e) des contrats prévoyance et/ou santé donc vous disposer ? Parlez-en à vos confrères et consœurs.

Nous sommes convaincus que votre témoignage permettra à des nouveaux adhérents de rejoindre l’association.

L’APPA vous remercie pour votre engagement et votre soutien !

Interview de Lisa Sanchis auteure de la bande dessinée « La Route Du Bloc »


Dans sa première BD, La route du bloc – une vocation à l’épreuve du réel, Lisa Sanchis rend hommage à la vocation de son conjoint, chirurgien pédiatrique, tout en racontant les ressorts de son burn-out et de la souffrance à l’hôpital.


Lisa Sanchis, La route du bloc – une vocation à l’épreuve du réel, Éditions Delcourt, 2022

Pouvez-vous nous raconter votre parcours ?

J’ai fait une école d’arts appliqués en graphisme et en direction artistique. Par la suite, j’ai travaillé essentiellement dans l’édition sur des projets de livres d’éveil destinés aux enfants puis, en tant que graphiste, chez un éditeur BD. Je me suis toujours intéressée à la bande dessinée, en gravitant autour, mais sans pour autant me lancer dans l’exercice. C’est au contact de mon conjoint chirurgien, en écoutant son histoire, que je me suis dit qu’il fallait la raconter et que la BD était le support pertinent étant donné que j’ai quelques compétences en dessin. 

Quel est le récit de La Route du Bloc, en quelques mots ?

La BD raconte le parcours d’un soignant, de sa vocation dès la petite enfance à devenir chirurgien jusqu’à l’exercice de son métier et son épisode de burn out. La narration représente toutes les étapes qu’il a connu pour réaliser son rêve mais aussi, en toile de fond, la situation de l’hôpital public. Je ne voulais pas seulement raconter la vie de mon conjoint, mais plutôt créer un personnage auquel tout le monde puisse s’identifier. Que la lectrice ou le lecteur, médecin ou non, puisse ainsi se mettre à la place d’un chirurgien pédiatrique, saisir ce rêve d’enfance, comprendre les satisfactions du quotidien comme les difficultés.

« La narration représente toutes les étapes que mon mari chirurgien a connu pour réaliser son rêve mais aussi, en toile de fond, la situation de l’hôpital public. »

Au-delà de l’idée, y a-t-il eu moment déclencheur qui vous a incité à vous lancer ?

Oui, le livre débute justement par cet événement déclencheur, lorsque mon conjoint en situation d’épuisement professionnel, s’était effondré au milieu d’un restaurant lors d’un voyage en Islande.  Je m’étais instantanément dit que cette situation n’était pas normale et qu’il fallait la raconter. Le projet en lui-même a pris à peu près 4 ans entre l’idée initiale et la parution du livre. Durant la première année, je l’ai interrogé pour qu’il me raconte son histoire en détail, en prenant des notes ou en l’enregistrant. Puis j’ai pris le temps de tout retranscrire, découper ses histoires, construire un récit pour en faire une BD.

© Éditions Delcourt, 2022 — Sanchis

Quel message avez-vous voulu faire passer en racontant le parcours de Benjamin, votre personnage principal ?

L’idée de base était vraiment de rendre hommage au personnel qui fait vivre l’hôpital public. Mon personnage principal est directement inspiré de mon conjoint, mais j’avais aussi envie de parler de l’ensemble du corps médical. Ce sont des personnes qui ont pour vocation d’aller vers les autres et qui le font, au final, dans des conditions très difficiles, qui peuvent même briser des vies, comme on peut le voir avec les nombreux suicides parmi des internes ou d’autres problématiques du genre. La santé mentale des soignants est un sujet qui me préoccupe. Cela étant, je ne voulais pas faire quelque chose de « plaintif », car j’avais aussi en tête de révéler, en images et dans le texte, la beauté du métier et de ces engagements. C’est ce que j’ai essayé de faire en racontant par exemple les opérations, de façon très détaillée, car l’activité au bloc est aussi très passionnante et stimulante intellectuellement.

Pourquoi être remontée aussi loin dans l’histoire de Benjamin pour expliquer les ressorts de son burn-out ?

Quand j’ai rencontré mon conjoint et qu’il m’a raconté qu’il voulait être chirurgien depuis l’âge de 3 ans, j’ai trouvé cela fascinant et pas banal. En burn-out à l’âge de 30 ans, j’ai réalisé, sans doute avec colère, ce que cette vocation précoce lui avait coûté.  Les études de médecine, l’apprentissage et l’exercice de la chirurgie impliquent de faire beaucoup de sacrifices, parfois jusqu’à sa propre santé. C’était vraiment important pour moi de partir de son enfance, raconter la naissance de cette vocation, combien elle lui était chevillée au corps, pour mettre ensuite en lumière toutes les problématiques auxquels il a été confronté.

En quoi le format BD peut-il être pertinent pour raconter l’hôpital et ses difficultés actuelles ?

Comme je vous l’expliquais, je viens de l’édition jeunesse et j’ai assez logiquement vu l’intérêt de l’illustration pour décrire les décors, les interactions et les schémas des opérations. La bande dessinée, qui est accessible à tous les publics, est un bon support pour exprimer des contenus parfois complexes ou un peu abstraits, comme ce qui a trait à la santé mentale. Je me suis toujours dit que le premier lecteur, c’était moi, or je ne viens pas du tout du milieu médical ! Quand j’interroge mon conjoint et que je retranscris, en récit, ce qu’il m’explique, il faut que ce soit limpide pour tous. Que tout le monde comprenne comme moi je le comprends. La BD est intéressante de ce point de vue car elle permet d’être à la fois didactique et dans l’émotion.

ADAPTATION DE LA LOI AU DROIT EUROPÉEN


La loi n°2023-171 a été publiée le 10 mars 2023 au Journal Officiel pour adapter les dispositions au droit de l’Union européenne, en particulier celles issues du domaine de la santé. Cette loi comprend 39 articles, dont une dizaine qui traitent de la santé que vous retrouverez ci-dessous.


L’article 21 applique aux agents publics la directive (UE) 2019/1152 pour des conditions de travail transparentes et prévisibles. L’article 22 étend ce droit aux praticiens hospitaliers titulaires et contractuels des établissements publics de santé et des EHPAD publics.

L’article 23 permet de retirer à un établissement son autorisation de pratiquer des actes de chirurgie esthétique en cas de « communication commerciale directe ou indirecte, déloyale, portant atteinte à la santé publique » mais aussi « qui, par son caractère, sa présentation ou son objet, est susceptible d’inciter les mineurs » à recourir à ses prestations.

L’article 24 adapte le code de la santé publique aux exigences européennes concernant la composition et l’information Applicables aux aliments Diététiques Destinés à des Fins Médicales Spéciales (ADDFMS) et aux Denrées Alimentaires Destinées à des Fins Médicales Spéciales (DADFMS).

Les pharmacies, les prestataires de services et les distributeurs autorisés seront les seuls à pouvoir les délivrer et les DADFMS répondant à des besoins nutritionnels particuliers pourront être soumis à une prescription obligatoire. La loi prévoit une période de deux ans pour permettre une mise en place concertée des nouveaux circuits de distribution.

L’article 25 adapte le code de la santé publique et le code du travail aux dispositions communautaires sur la classification, l’étiquetage et l’emballage des substances et des mélanges.

L’article 27 ratifie des ordonnances sur l’adaptation dans le droit français concernant les dispositifs médicaux de diagnostic in vitro, et intègre des dispositions pour lutter contre les ruptures d’approvisionnement.

L’article 28 permet d’infliger des pénalités financières aux pharmacies d’officine qui n’utilisent pas le répertoire national de vérification des médicaments permettant d’assurer la sérialisation des produits et de détecter les médicaments falsifiés.

L’article 29 prévoit la suppression des exemptions dont bénéficie le tabac à chauffer, notamment en interdisant les arômes caractéristiques pour ces produits et en imposant des avertissements sanitaires similaires à ceux des cigarettes et du tabac à rouler.

L’article 15 modifie le code de la commande publique pour permettre à un opérateur économique ayant une condamnation définitive de ne pas être exclu des marchés publics s’il fournit des preuves de mesures suffisantes pour remédier aux infractions pénales.

En conclusion, cette loi comporte plusieurs articles visant à harmoniser le cadre juridique français avec les exigences européennes. Ces dispositions touchent différents domaines de la santé, tels que la régulation de la distribution des aliments diététiques destinés à des fins médicales spéciales, la classification et l’étiquetage des substances et des mélanges, la réglementation des dispositifs médicaux et la lutte contre les ruptures d’approvisionnement, la sérialisation des médicaments (…) ainsi que l’amélioration des conditions de travail des agents publics et des praticiens hospitaliers. Ces mesures sont destinées à renforcer la protection de la santé publique en France et à assurer une meilleure coordination entre les différents acteurs impliqués dans le système de santé.

UNE ÉTUDE SERA MENÉE SUR LA SANTÉ DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ


« Prendre soin de ceux qui nous soignent est un devoir. Un devoir auquel nous devons répondre ensemble. »
Agnès Firmin-Le Bodo


Les dernières crises sanitaires ont mis en lumière les différents risques sanitaires auxquels sont exposés les professionnels de santé. Ces risques, qui sont ancrés dans un « système de santé dégradé » ne sont pas près de disparaître. Ainsi, la ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé, Agnès Firmin-Le Bodo a annoncé le lancement de travaux de recherche pour documenter les risques sanitaires, physiques et psychosociaux auxquels sont exposés les professionnels de la santé. Ces travaux permettront de « documenter de façon robuste notre connaissance et coconstruire avec les professionnels de santé des mesures qui apporteront des réponses à leurs besoins en santé »

L’attractivité des métiers de la santé a également été discutée, avec une préoccupation particulière portée sur les étudiants et les femmes professionnelles de santé, qui sont identifiées comme étant à haut risque.

Un sondage national pour recueillir l’opinion des professionnels de la santé

« Les solliciter directement pour montrer à chacun que l’on souhaite apporter des réponses » Agnès Firmin-Le Bodo

Le cabinet de la ministre souhaite centraliser les données de ces travaux. Agnès Firmin-Le Bodo indique que « la première priorité est de préciser finement les problématiques de santé auxquelles sont exposés les soignants pour quantifier les phénomènes à l’œuvre et cela passe par un engagement dans le développement de la recherche« .

Dans cette perspective, une enquête nationale a été lancée le 31 mars, en collaboration avec les fédérations hospitalière de France, de l’hospitalisation privée, des établissements hospitaliers, Unicancer, le Groupe SOS, la Croix-Rouge et autres organisations représentatives des professionnels de santé.

Cette enquête anonyme invite les soignants à répondre à une quarantaine de questions jusqu’au 23 avril 2023.

Des rencontres physiques et en ligne seront organisées chaque mois

« Nous voulons capitaliser en travaillant sur ce qui se fait, en s’appuyant sur ce qu’il se passe sur le terrain, en recensant ces initiatives » – Philippe Denormandie.

Ces travaux permettront d’établir un état des lieux sanitaire de la situation des professionnels de santé dans le but de partager les bonnes pratiques et d’améliorer l’accès à la médecine du travail.

Les docteur Philippe Denormandie, Marine Crest-Guilluy et Alexis Bataille-Hembert ont été désignés pour mener à bien ces travaux, qui seront réalisés en collaboration avec les soignants sur le terrain. Les futurs chantiers incluent les besoins de santé spécifiques, les risques professionnels, l’exposition aux maladies chroniques, la santé mentale et les addictions.

Les soignants peuvent écrire à l’adresse contact@santedessoignants.fr pour réfléchir ensemble aux besoins de santé spécifiques, aux risques professionnels, à l’exposition aux maladies chroniques, à la santé mentale et aux addictions.

Pour en savoir plus, cliquez sur ce lien.

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