Médecins et infirmiers : Retraite à 72 ans ?


Au cœur de l’actualité, l’âge jusqu’auquel les PH retraités pourront reprendre leur emploi en tant que contractuel en même temps que leur retraite. Le gouvernement, tente de repousser l’âge limite jusqu’à 72 ans.


Le gouvernement a déposé un amendement au projet de loi de financement de la sécurité sociale 2023 (PLFSS), visant à prolonger jusqu’à 2035 le dispositif, qui permet aux médecins et aux infirmiers d’exercer jusqu’à 72 ans dans la fonction publique sous statut de contractuel en cumul emploi-retraite (CER)

La loi de modernisation du système de santé, a modifié l’article 138 de la loi du 9 août 2004, faisant passer l’âge limite, à « titre transitoire », de 67 à 72 ans.
La commission avait alors salué cette disposition, considérant que le cumul emploi-retraite était de nature à contribuer à surmonter la pénurie de personnels.

Toutefois, en l’absence d’extension, le dispositif pourrait prendre fin au 31 décembre 2022. Sa non-extension entraînerait « une perte conséquente et brutale de personnels médicaux et soignants, sur lesquels les tensions en termes d’effectifs sont très fortes »

D’après les statistiques CER des médecins et infirmiers, on recense une « augmentation de 15 % par an du nombre de médecins âgés entre 70 et 72 ans, tandis que le nombre d’infirmiers concernés progresse lentement ».
Toujours selon le rapport, « la perte de ces professionnels pourrait donc entraîner des difficultés supplémentaires d’accès aux soins et priverait les établissements d’un réservoir de personnel qui s’agrandit chaque année. »

À ce jour, « environ 1000 médecins et entre 400 et 500 infirmiers exercent aujourd’hui dans les établissements publics de santé sous statut de contractuel en cumul emploi-retraite (CER) ».

Réforme de l’ECN


Une nouvelle réforme des Épreuves Classantes Nationales (ECN) a été mise en place pour la rentrée 2021.

Son but est d’améliorer l’apprentissage des étudiants et de les professionnaliser plus tôt. Pour cela, la réforme prévoit d’espacer et de diviser les épreuves.


UN CLASSEMENT PAR « MATCHING »

Cette réforme signale la fin des ECN au profit d’un « matching ». Fini le classement unique national, il y aura désormais un classement par spécialités. Selon les vœux des étudiants et des résultats obtenus, les coefficients seront plus ou moins élevés. Exemple, si un étudiant veut se spécialiser en dermatologie, toute question relative à cette spécialité aura un plus grand coefficient pour cet élève.

LE DEROULEMENT DES NOUVELLES EPREUVES

Dès 2023, les nouvelles épreuves se dérouleront en deux temps :

  • Il y aura tout d’abord les Épreuves Dématérialisées Nationales (EDN) en octobre, qui compteront pour 60 % de la note finale.
  • Ensuite, il y aura les Examens Cliniques Objectifs et Structurés (ECOS) en mai qui compteront pour 30 %.

Enfin, une valorisation du parcours universitaire (échange à l’étranger, engagement associatif, amélioration du niveau de langue, double cursus etc.) viendra compléter les 10 % restants.

Il faudra obtenir une moyenne aux EDN pour pouvoir passer les ECOS. Les étudiants auront la possibilité de repasser ces examens en rattrapages. Ils pourront également, en cas de force majeure ou pour une raison médicale, redoubler tout en conservant leur note obtenue à l’EDN l’année suivante.

Enfin, ils seront en stage à temps complet dès leur 6e année.

QUELS CHANGEMENTS MAJEURS POUR LES ECN ET LES EDN ?

Les EDN sont moins longues et sont composées d’un QCM, de questions à réponse unique et de réponses ouvertes et courtes.

Les ECOS permettent aux étudiants de mettre en avant leurs connaissances par des situations cliniques (rédaction d’ordonnances, prise en charge d’un patient). Il s’agit d’un oral qui nécessitera une moyenne minimale pour être validée.

Si vous souhaitez en savoir plus, cliquez sur ce lien.

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