Adhérent de l’APPA, vous bénéficiez depuis le 1er juin 2021 d’une diminution de vos cotisations prévoyance.
En tant qu’Interne ou Docteur Junior, vous êtes exposé à tous les risques hospitaliers dont celui de la COVID-19, sans compter les imprévus de la vie de tous les jours.
C’est pourquoi l’APPA, en ces temps incertains, a souhaité renforcer son soutien auprès de vous, adhérent, en renégociant les tarifs de vos garanties prévoyance afin de vous faire bénéficier d’une couverture complète en cas d’arrêt de travail à moindre coût.
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Une baisse de vos tarifs pour un niveau de garanties prévoyance inchangé !
Maintien de vos revenus en arrêt de travail :
100% de votre rémunération hospitalière nette, gardes incluses, jusqu’à 1 095 jours sous déduction des garanties statutaires et/ou Sécurité sociale
Maintien de votre niveau de vie :
En invalidité 2ème et 3ème catégorie Sécurité sociale 100 % de la rémunération hospitalière nette, gardes incluses
En invalidité 1ère catégorie Sécurité sociale 50 % de la rente d’invalidité de la 2ème catégorie
Les prestations sont versées jusqu’à la reprise d’activité totale ou la liquidation de la retraite.
En invalidité permanente partielle par accident Assuré sans enfant exclusivement Capital (avec franchise de 15 %) égal à 150 % du Plafond Annuel de la Sécurité sociale (PASS) x taux d’incapacité.
En perte totale et irréversible d’autonomie (PTIA) Assuré sans enfant Capital de 150 % du PASS. Assuré avec enfant Capital de 50 % du PASS.
Protection de votre avenir et celui de vos proches en cas de décès :
Assuré sans enfant Capital de 50 % du PASS
Assuré avec enfant Capital de 50 % du PASS majoré de 75 % du PASS par enfant à charge. Rente éducation égale à 7,5 % du PASS par enfant à charge.
Le montant du PASS 2021 (plafond annuel de la sécurité sociale) est de 41 136 euros.
Envie d’en savoir plus ?
Contactez les équipes dédiées Bessé-APPA directement au : – 09 69 36 37 10 si vous êtes adhérent – 01 75 44 95 15 si vous êtes prospect
La pandémie virale de la COVID-19 marque ce siècle…
Ses dégâts humains, sociétaux, et économiques sont considérables. Maigre consolation, le défi sanitaire lancé par le virus a permis des progrès scientifiques et médicaux, inespérés il y a un an lors de son arrivée, en premier lieu la mise au point de nouveaux vaccins, quoiqu’en pensent les dubitatifs, opposants ou colporteurs de fausses informations.
La vaccination est la seule solution raisonnablement envisageable avec, dans son attente, les mesures barrières, en l’absence de médicament antiviral établi.
Quels sont les effets de la pandémie sur les risques psychosociaux à l’hôpital ? Premiers éléments de réponse avec Dr. Ségolène Arzalier-Daret, anesthésiste-réanimatrice spécialiste du sujet, coadministratrice de l’Observatoire de la Souffrance au Travail (OSAT).
À quoi sert l’Observatoire ?
Il a été fondé en 2009 et dépend, depuis 2017, de l’intersyndicale Action Praticiens Hôpital (APH). C’est une plateforme permettant de déclarer sa souffrance au travail à partir d’un questionnaire en ligne.
Les déclarants ont la possibilité de se faire rappeler par nos observateurs-praticiens. Cela permet d’abord de les écouter et, éventuellement, d’entreprendre des actions auprès des établissements concernés. L’OSAT est une sorte de « lanceur d’alerte » qui dresse également une photographie des problèmes à travers son bilan annuel.
Que nous apprend la crise sanitaire sur la souffrance au travail ?
Avant l’épidémie, les cas de harcèlement étaient très présents, ainsi que l’émergence inquiétante des « idées suicidaires ». Celles-ci représentant un quart des déclarations en 2019. Il est trop tôt pour faire le bilan de la crise sanitaire – qui est loin d’être terminée. Cependant, nous avons pu constater, lors de la première vague, la diminution des problèmes de harcèlement.
À l’inverse, d’autres facteurs de souffrance se sont logiquement développés. La peur de la contamination, notamment pour des personnes à risque avec des comorbidités. L’insuffisance de moyens en termes d’organisation générale ou de protection individuelle. La charge émotionnelle liée à l’augmentation des patients en soins palliatifs et à l’appréhension de les voir mourir seuls, sans leur famille; l’impuissance face au nombre de décès ; et évidemment, comme toujours, la surcharge de travail !
Nous avons également observé des sentiments d’inutilité, générateurs de mal-être, de la part de praticiens. Ces derniers se retrouvaient sans activité, en raison des déprogrammations, alors que leurs collègues traversaient des situations de tension extrême. Je pense notamment aux chirurgiens. Même si beaucoup se sont mobilisés dans les faits pour venir en aide aux anesthésistes-réanimateurs, sur le plan médical (en particulier pour les mobilisations de patients en décubitus ventral) et sur un ensemble de tâches quotidiennes leur permettant de gagner du temps, au service des patients.
Enfin, il y a des effets de « stress post-traumatique », liés au contexte. Nous les connaissons bien en anesthésie-réanimation sous le vocable de « seconde victime ». (Lorsqu’un praticien est traumatisé suite à un événement indésirable survenu chez un patient). La commission SMART du SFAR a mis en place un test en ligne spécifique pour s’évaluer et éventuellement aller consulter si l’on est dans le rouge. D’après les études disponibles, on sait qu’une large majorité de médecins n’a toujours pas de médecin traitant !
Dans quel « état » les soignants ont-ils abordé la seconde vague ?
Ça va être difficile, d’autant plus que la brutalité de l’épidémie a favorisé des avancées en trompe-l’œil. Du jour au lendemain, ils ont obtenu des moyens supplémentaires qu’ils réclamaient depuis très longtemps. Sans parler de l’élan de solidarité qui s’est mis en place au printemps mais qui n’est plus aussi présent actuellement. Il y a eu cette « trêve estivale » qui a ravivé les problèmes et les mécontentements, notamment à l’issue du Ségur.
Au-delà des nombreux départs, il y a beaucoup de fatigue et de colère à l’hôpital. L’arrivée de la seconde vague et le déclenchement des Plans blancs ne risquent pas d’arranger les choses. Les soignants n’ont pas pu prendre de congés et vivent souvent très mal le fait que le nouveau confinement semble aussi beaucoup moins respecté. Cela révèle aussi toute la problématique de l’hôpital sur la souffrance au travail.
On en parle beaucoup, des choses se mettent en place sur le plan de la qualité de vie individuelle (conciergeries, crèches, salles de sport, etc.). Mais c’est également, bien souvent, l’arbre qui cache la forêt des vrais problèmes structurels. Nous savons que le burn-out est un phénomène complexe, lié à de multiples facteurs, dont la surcharge de travail, la perte d’autonomie des médecins ou la diminution constante des temps d’échange collectif. Mais c’est précisément ce que les grandes réformes sur l’hôpital et le modèle de gestion basé sur la tarification à l’acte ont accentué !
Autrement dit, c’est le système de santé dans sa globalité qu’il faudrait repenser pour lutter efficacement, de façon pérenne, contre la souffrance au travail. Une étude réalisée dans le cadre d’une thèse a repris les mêmes critères que la fameuse enquête SESMAT sur l’évaluation du burn-out à l’hôpital public. À dix ans d’intervalle, les résultats ne se sont pas améliorés, ce qui permet de s’interroger sur ce qui a été mis en place, en termes d’outils ou de politiques de santé.
Le décret concernant la reconnaissance automatique du COVID-19 comme maladie professionnelle, pour les soignants ayant développé une forme grave de la maladie, est paru au Journal officiel le 15 septembre 2020.
Cette reconnaissance permet à certaines catégories de praticiens de bénéficier d’un remboursement des soins à hauteur de 100 %. Ce dernier étant sur la base du tarif de la Sécurité sociale et des indemnités journalières.
Pour savoir qui est concerné(e) et comment effectuer votre déclaration, en cas de besoin, rendez-vous sur ce lien.
L’épidémie de Covid 19 a montré très clairement l’état apocalyptique de notre système de santé. Si la controverse est toujours utile en science, force est de constater qu’elle a battu des records pendant les premiers mois de la pandémie.
Tout ceci a, et c’est un euphémisme, ébranlé les certitudes et la confiance de la France en sa médecine. Non seulement des citoyens, mais malheureusement d’une grande partie des soignants, qui bien qu’applaudis tous les soirs à 20 heures, se sont sentis abandonnés et sacrifiés.
Les services de soins et les services supports ont été profondément désorganisés, du moins, au début de l’épidémie. Toutes les consultations ont été arrêtées. Les maladies chroniques ne furent plus prises en charge. Des examens de biologie médicale, les analyses virologiques ont pris le pas. Tous les autres secteurs ont tourné au ralenti. Dans les services cliniques, les acteurs de soins se sont retrouvés démunis face à la pénurie d’équipements de protection individuelle (EPI). Masques, blouses, surblouses et gants étaient devenus des denrées rares. Mêmes les solutions hydroalcooliques ont dû être localement produites. Les services administratifs se sont retrouvés en face d’offres de produits et consommables dont de très nombreux étaient non-conformes aux normes d’usage. Il fallait des personnes ressources formées et vigilantes pour assurer des contrôles administratifs et normatifs pointus pour trier les bons produits des faux.
Face à cette situation, les services se sont organisés et ont réussi l’impossible. Non seulemente faire face, mais fortement limiter casse. De nouveaux métiers ont vu le jour. De locaux simples, voire des secteurs de blocs opératoires, ont été transformés en secteurs de soins à risque type « secteurs Covid ». Cela est l’œuvre d’une reprise en main de l’hôpital par les soignants, de la mise en place des téléconsultations et visio consultations et un repli du pouvoir administratif. Malheureusement ce pouvoir s’est depuis réveillé et a repris les rênes comme avant, ce qui peut apparaitre comme très inquiétant. Un signe de l’enracinement de la bureaucratie sanitaire dans notre pays.
Alors quelles conséquences à présent ?
Les personnels se préparent à la deuxième vague et avec plus de 13 000 nouveaux cas le 27/09/2020 et 28/09/2020 et un bond de 48% des hospitalisations et 45% des entrées en réanimation. L’inquiétude grandit avec des soignants à bout physiquement et mentalement.
Le pire est peut-être devant nous (Burn-out, dépressions, addictions, complications familiales, stress dépassé, stress chronique, stress post-traumatique, séquelles somatiques, deuils etc…). 1 500 euros de prime ne peuvent effacer une souffrance qui existait depuis longtemps et qui s’est plus qu’aggravée. Plus d’un soignant sur deux a ressenti fatigue physique, lassitude morale, anxiété, stress et troubles du sommeil.
De même, beaucoup d’étudiants ont témoigné douloureusement des situations liées à la mort des patients, à l’absence des familles, aux prises de décision dans l’urgence dans les unités Covid (infirmier.com). La relation de soin et d’aide n’a pu se réaliser dans les meilleures conditions. Mais aussi très loin de leur imaginaire.
Cependant, il n’y a pas le recul nécessaire. Cela sera-t-il sans effet délétère sur le long terme ou même le moyen en fonction de la deuxième vague. D’autant que nous l’avions déjà énoncé dans une précédente lettre de l’APPA. 50% des médecins étaient en Burn-out (voir notre article sur le burn-out) avant cette situation extraordinaire. 40% des externes, 60% des internes selon une étude européenne. Le Stress post-traumatique (PTSD) guette également. De plus, 60% des urgentistes (57%) et plus de la moitié des jeunes médecins (52%) étaient en BO en 2019 (G . Fond JAD 2019). Alors après le COVID ?
Les EHPAD et la psychatrie sont au bord de l’implosion
Les services de réanimation, du fait de la reprise normale de l’activité, vont rapidement atteindre leurs limites avec le tri à nouveau (9 lits/10 déjà plein en réanimation à Toulouse). Et la grippe n’est pas encore là ! N’avons-nous déjà pas une doctrine de priorisation des tests devant le coût pour la sécurité sociale ?
Tout cela est source d’effondrement. La peur d’être considérés comme incompétents et irresponsables plane. C’est très insécurisant. Espérons que cette deuxième vague ne sera pas aussi mortelle que la première ou plus. Car alors, la perte de sens du fait d’une demande croissante, de la réduction des effectifs ou d’absence de renforcement suffisant des équipes soignantes vont avoir des effets insoupçonnés, mais guère positifs ,sur le long terme.
Malgré cette première vague de Covid-19 et ce vécu des soignants à bout de souffle, les projets les plus délirants de GHT ont repris. Les personnels médicaux sont, ici, la valeur d’ajustement structurelle.
S’il nous faut à présent vivre, selon le ministre de la santé, avec le virus, ce ne sera pas simple. Le vaccin porte tous les espoirs de voir l’épidémie se terminer. Mais cela ne traitera pas les suites immédiates et à terme. Serons-nous prêts ? Pourrons-nous réagir de façon adaptée avec des messages toujours aussi contradictoires ?
Du côté de l’APPA
Quoiqu’il en soit l’APPA se tient prête à continuer à être aux côtés de ses adhérents et de leurs familles. Elle avait déjà mis en place un partenariat avec une plateforme d’écoute et de soutien pour les risques psychosociaux (voir notre article sur le SPS). Elle va dans la limite de ses possibilités penser comment vous accompagner au mieux.
Certains adhérents se sont plaints de ne pas avoir bénéficié de leur prévoyance du fait du confinement. Mais cela était exceptionnel et non prévu au contrat. C’est en effet l’état qui devait prendre cela en charge. Raison pour laquelle tous les assureurs du marché n’ont pas pris en charge ce type d’arrêt. Le refus, bien que logique, a peut-être entamé la confiance de ces derniers en notre association. Nous ferons tout pour clarifier les questionnements des adhérents et leur répondre au mieux.
L’APPA entend, malgré cette période profondément trouble dont on ignore la date de fin et les conséquences concrètes pour notre association, conserver, voire conforter, dans la mesure du possible, ses valeurs fondatrices. (La Solidarité, la Simplicité de fonctionnement, la Sécurité pour les adhérents au travers d’une prise en charge la plus optimisée possible) pour le bien-être de nous tous. Nous vous rappelons, qu’à ce titre, l’APPA a mis en place un Fonds d’Intervention Solidaire – Covid 19. Pour en savoir plus, cliquez sur ce lien.
Rédaction par deux administrateurs de l’APPA :
Dr Crespin C. ADJIDÉ PharmD, Microbiologiste, Préventeur Risque Infectieux, Responsable du Laboratoire Hygiène Risque Biologique & Environnement Centre de Biologie Humaine (CBH)
Dr Shadili Gérard Responsable de l’addictologie adolescente à l’Institut Mutualiste Montsouris et centre Emergence Tolbiac
Durant la crise sanitaire, les équipes Bessé APPA sont restées mobilisées et disponibles par courriel pour vous accompagner dans vos démarches.
Nous réouvrons progressivement nos lignes téléphoniques pour répondre à vos questions et effectuer avec vous les démarches concernant la vie de votre contrat APPA :
Obtenir le complément de salaire à la suite d’un arrêt maladie,
Traiter les questions concernant vos cotisations,
Évoquer une mutation dans un nouvel établissement hospitalier/changement de statut,
Envisager l’évolution/modification de votre contrat APPA,
Prendre en compte une modification de votre situation personnelle,
Enregistrer le changement de vos coordonnées bancaires pour tout prélèvement de cotisations sur compte bancaire.
Vous pouvez nous joindre au 09 69 36 37 10 (prix d’un appel local), du lundi au vendredi de 13h30 à 16h30 dans un premier temps, ou par courriel à l’adresse : gestion.appa@besse.fr en mentionnant vos coordonnées : Nom, prénom, email, n° de téléphone.
S’agissant de vos demandes relatives aux frais de santé (décompte, remboursements, prise en charge hospitalière, tiers-payant …) ou renseignements concernant le réseau des partenaires Santéclair en optique et dentaire, nous vous invitons à contacter MERCER :
Toutes nos équipes sont plus que jamais à vos côtés. Nous restons mobilisés pour maintenir une qualité de services et vous répondre dans les meilleurs délais.
La Société de l’Information Psychiatrique (SIP) a élaboré des bandes dessinées et vidéos sur le Coronavirus. Ces derniers sont a destination des enfants soignés en pédopsychiatrie ou pédiatrie dans les centres médico-psychologique (CMP, CMPP, CAMSP…) et hôpitaux.
Pas le Coronavirus
La famille Cocotte-Minute et le coronavirus
Le confinement
Ces supports permettent aux enfants de mieux comprendre cette épidémie et les conséquences qui en découlent.
L’APPA a souhaité relayer l’information dans cette lettre.
Vous pourrez, vous aussi, contribuer à la diffusion auprès de vos amis, de votre famille et de vos confrères.
Pour visualiser les vidéos sur YouTube, vous pouvez cliquer ici.
Pour visualiser les bandes dessinées sur le site de la SIP, vous pouvez cliquer ici.
Comment exercer la psychiatrie dans un contexte de confinement et de distance avec les patients ? S’il est trop tôt pour établir un bilan de la crise sur le plan psycho-pathologique, Brice Martin, praticien à Valence, nous livre ses premières expériences.
Pouvez-vous nous retracer, en quelques mots, votre itinéraire ?
’ai 39 ans. Je suis psychiatre, praticien hospitalier. J’ai travaillé pendant neuf ans à Lyon dans un service universitaire de réhabilitation. A la suite de cette expérience très enrichissante, j’ai eu envie de créer quelque chose et de m’engager davantage dans un champ spécifique : les thérapies familiales systémiques. A Valence, où je vis, l’hôpital m’a donné l’opportunité de monter une unité dédiée. Avant cela, il n’y en avait pas dans le secteur. Nous l’avons ouverte, en décembre dernier, avec quelques collègues. La structure s’appelle Métaphore.
C’est une équipe de 7 thérapeutes, psychiatres ou psychologues, tous formés à la thérapie systémique. Métaphore est donc aujourd’hui le cœur de mon activité. J’exerce également sur le Centre médico-psychologique (CMP) du CH Drôme-Vivarais.
Vous avez participé à une unité « Covid » pouvez-vous nous en dire plus ?
En effet, pendant la période chaude de la crise, nous avons suspendu un certain nombre d’activités classiques. En effet, nous ne pouvions recevoir les personnes du fait du confinement. Je me suis proposé pour participer à une unité créée spécialement pour accueillir les personnes hospitalisées en psychiatrie avec une suspicion ou un diagnostic de coronavirus. Si la Drôme n’a pas aussi été touchée que d’autres grandes villes, elle figure tout de même dans les premiers départements, je crois, en nombre de cas. Pour l’unité en question, on l’a improvisée avec une petite équipe de somaticiens et de psychiatres. Nous l’avons ouverte quelques semaines. Elle est désormais fermée, compte tenu du recul de l’épidémie. Cela a été une expérience très intéressante. Tant dans la créativité, que nous avons dû mobiliser pour monter rapidement cet espace que sur le contexte dans lequel se déroulaient les entretiens. En effet, cachés derrière nos blouses et nos masques, nous n’avions plus que l’essentiel, avec les patients, pour nous rencontrer : la parole et le regard.
Comment les patients ont-ils vécu le confinement ?
J’ai un regard assez limité sur ces questions. J’ai peu de recul et mes observations sont évidemment très locales et intuitives. La première chose qui m’a étonné, c’est l’effet du contexte sur la souffrance psychique. J’ai parfois eu le sentiment d’un relatif « apaisement » des patients, en particulier ceux dont j’assure le suivi au CMP. Je pense en particulier aux personnes qui ne travaillent pas et culpabilisent autour de leur sentiment de marginalité. Elles semblaient se sentir mieux, car leur mode de vie était finalement devenu une sorte de norme, partagée par tout le monde. Elles nous disaient, en substance : « je culpabilise moins de ne pas travailler, de rester chez moi », de consacrer du temps à ce que Jean Giono appelait « l’inutile ». Il y avait donc une forme de soulagement, de légitimation de leur mode d’existence. Autrement dit, il m’a semblé que ces patients ressentaient moins la pression sociale liée à leur inactivité ou à des situations d’isolement… Cela m’a quand même beaucoup surpris. Et cela pose peut-être la question du rôle de la pression sociale dans le déterminisme ou la majoration de certaines souffrances psychiques.
Il y a ensuite une autre catégorie de personnes, celles concernées par des troubles psychotiques. Certaines vivent de façon assez confinée toute l’année ; elles évoluent souvent dans une forme de le retrait, de distance par rapport aux autres. Ces patients m’ont semblé assez peu impactés par les événements sur le plan psycho-pathologique. Sûrement parce que la situation ressemble finalement à leur quotidien, marquée par un sentiment d’insécurité chronique vis-à-vis du monde extérieur.
La situation a-t-elle entraîné des changements dans la pratique et la relation aux patients ?
Oui, nous avons dû travailler un peu différemment en ayant notamment recours à la téléconsultation. C’est une démarche assez nouvelle. J’ai ressenti qu’un certain nombre de personnes semblait très touché par le fait qu’un clinicien ou soignant prenne son téléphone pour demander des nouvelles. En temps normal, on n’appelle pas nos patients pour savoir comment ils se sentent… Cette évolution assez spontanée de la pratique a été vécue de façon très positive. En particulier par les personnes psychotiques qui sont souvent très sensibles aux actes, plus qu’aux mots.
Avez-vous constaté de « nouvelles » pathologies, liées aux événements ?
Non, pas vraiment. Mais, encore une fois, nous n’avons pas beaucoup de recul. Là où la situation s’est révélée plus délétère, c’est au niveau des couples en souffrance et des familles en situation de conflit. La promiscuité imposée par le confinement a amplifié des situations de crises préexistantes. Ce dernier a donc parfois induit une accélération des problématiques au sein des couples et des familles. Même si, cliniquement parlant, ce n’est pas forcément négatif. En effet, en thérapie, certaines stratégies consistent justement à s’appuyer sur les crises pour faire évoluer la situation… Il s’agit cependant de ne pas déborder sur les ressources adaptatives des personnes.
Au niveau de l’hôpital, que retenez-vous de cette période inédite ?
Ce que je trouve formidable, aussi bien au sein du CMP qu’à Métaphore, c’est qu’on a créé plein de choses pour pouvoir continuer à fonctionner, à s’adapter, à inventer, dans un contexte où les règles et les usages habituels ont un peu vacillé.
Il faut se souvenir qu’au début de la crise, il y avait beaucoup de flou sur ce qu’il fallait faire, concrètement, dans les établissements de santé. Les équipes se sont mobilisées instantanément et ont contribué à façonner un nouveau cadre de travail, de façon très spontanée et collégiale, avec beaucoup d’entraide, de solidarité et de créativité. Au CMP, par exemple, on a réduit le nombre d’infirmiers pour les affecter à des missions spécifiques (entretiens téléphoniques, accueil etc.)
Concernant Métaphore, on ne pouvait plus accueillir les patients mais on recevait des demandes : alors, on a innové ! Nous avons notamment expérimenté des téléconsultations avec des couples, en reproduisant en quelque sorte un dispositif de glace sans tain. Concrètement, deux thérapeutes du centre interagissaient, sur Zoom, avec un couple. Les personnes étaient prévenues que d’autres collègues, qu’elles ne voyaient pas, écoutaient l’entretien. Au bout d’un moment, on faisait une pause durant laquelle nous échangions entre nous (sous la forme d’un jeu de supervision entre collègues), avant de retourner vers le couple. C’était très intéressant et assez fonctionnel. On peut parler de créativité au sens où on ne l’aurait jamais fait hors de ce contexte, sans savoir non plus ce que ça allait donner. Mais c’est un procédé qu’on va vraisemblablement réutiliser dans notre pratique « ordinaire ».
Je suis un virus, appartenant à une famille de virus portant une couronne [corona] sur mon enveloppe. Ma famille, parmi les plus nombreuses, est celle des Coronavirus (figure 1).
Les coronavirus sont largement retrouvés chez l’homme et les animaux (figure 2). Dans cette famille on retrouve outre SarsCov-2, Mers-Cov, SarsCov, des coronavirus humains communs tels que HCoV-229E, HCoV-OC43, HCoV-NL63, HCoV-HKU1, responsables de rhume, de maladies respiratoires virales, gastroentérites virales, entre autres.
Prinipaux réservoirs et modes de transmission des coronavirus [2]
Pour ce qui concerne le sarscov-2, une récente étude avec séquençage métagénomique semble confirmer le lien avec le sarscov du pangolin[3] .
Tous ces virus sont facilement transmis d’une espèce animale à l’autre[4]
2. De quoi est accusé le SraCov-2 ?
Le sarscov-2 est responsable du syndrome respiratoire aigu sévère (SARS-CoV-2) nommée covid-19 : maladie à coronavirus 2019. Cette affection est caractérisée, entre autres, par Fièvre, fatigue, maux de tête, toux et maux de gorge, courbatures, gêne respiratoire voire anosmie (perte de l’odorat) (figure 3[5]). Elle se traduit par plus de 80 % de guérison spontanée sans aucun traitement. Elle engendre des symptômes plus graves, notamment une dyspnée pour 1 malade sur 6. Les personnes âgées et celles qui ont d’autres problèmes de santé (hypertension artérielle, problèmes cardiaques ou diabète) ont plus de risques de présenter des symptômes graves[6]
L’infection à sarscov-2 peut être aussi accompagnée de signes dermatologiques. Il s’agit des signes très variés qui peuvent aller du simple prurit à des acrosyndromes[7] et pouvant se traduire par une éruption cutanée, des pétéchies[8], un prurit simple ou intense, rash cutané précoce ou en cours d’évolution, urticaire, dermatite, sécheresse, dyshidrose, hyperhidrose, eczéma, érythème du visage[9]. Ces signes peuvent être ceux d’autres pathologies concomitantes.
Symptomes de Covid-19
Toutefois, on peut tousser et avoir des maux de tête sans avoir covid-19 (cliquez pour voir le Tableau I : « comparaison des symptômes communs entre le rhume, le rhume des foins et du Covid-19 »[10])
Il est donc important de rester lucide en cette période du tout dans tout. Au moindre doute il faut, selon les procédures en places, fait appel à un spécialiste[11].
Surtout savoir rester calme et lucide.
3. A quel point le sarscov-2 est-il infectieux ou épidémiogène ?
Le sarscov-2 est très épidémiogène, capacité à se disséminer rapidement, comparé au sarcov-1 et au mers-cov. En effet, son R0, le taux de reproduction de base du virus, qui correspond au nombre d’individus qu’une personne porteuse va infecter pendant la durée de son infection est estimé aux alentours de 3. Autrement dit, chaque personne atteinte par sarscov-2 infecte en moyenne trois autres personnes. L’ampleur d’une épidémie est fortement liée au R0.
Le taux de reproduction de base du virus de la grippe est plus faible que celui du Covid-19. Le plus élevé est celui de la rougeole (figure 4).
Le R0 comparé de quelques infections virales connues[12]
En simplifiant au maximum l’hypothèse de propagation du Sarscov-2, on peut avec un tel R0 faire l’hypothèse que le nombre de personnes qui n’auront pas été infectées à la fin d’une épidémie est égal à 1/R0, autrement dit 30% des gens ne seraient pas touchés. Donc, 70% des personnes peuvent être infectées si aucune mesure de prévention n’est mise en place.
4. Covid-19 de Sarscov-2 est-elle si mortelle que cela ?
Certes avec Covid-19, sarscov-2 a engendré la dernière vraie pandémie du monde moderne et globalisé. Mais, en l’état, les données disponibles montrent que les pandémies au fil des siècles sont de moins en mortelles (cliquez pour voir le Tableau II : « les plus grandes pandémies de l’histoire de l’humanité »). C’est la médiatisation qui fait leur popularité et qui fait courir un risque anxiogène délétère
La vitesse de propagation des informations, les unes réelles et vérifiées et les autres, les plus nombreuses, fausses dont certaines sont fabriquées à dessein, crée un climat peu propice à une gestion paisible et raisonnée d’une épidémie, quelle qu’elle soit.
Le constat qui s’impose est qu’au fil des années et des siècles le nombre de morts attribuables aux pandémies diminue. D’ici la fin de son périple mortifère, le covid-19 ne fera certainement pas autant de victimes que la grippe espagnole (1918-1919). Pas convaincus ?
Regardez plutôt par ici : https://youtu.be/UxvR95pegZ8 (11,12 minutes, à regarder plus tard histoire de se donner le temps de la réflexion)
Si on regarde de plus près les taux de fatalité des pathologies virales émergentes de ces dernières années, on s’aperçoit que le sarcov-2 de par sa pathologie covid-19, n’est pas parmi les plus fatals (cliquez pour voir le Tableau III : « Taux de léthalité des infections virales émergentes les plus connues »[13]).
5. Le contact avec ce sarscov-2 signifie-t-il à coup sûr une infection ?
Le virus sarscov-2, et donc la maladie covid-19, se propage principalement par les gouttelettes respiratoires expulsées par les personnes qui toussent.
Les coronavirus, dont le sarscov-2, sont le plus souvent transmis par une personne infectée des façons suivantes :
Gouttelettes respiratoires générées lorsqu’elle tousse ou éternue;
Contact personnel étroit, comme un contact direct ou une poignée de main;
Contact avec une surface, suivi du contact par une autre personne avec la surface infectée, puis du contact de la main avec la bouche, le nez ou les yeux avant de se laver les mains.
La transmission ou la propagation de ces virus par l’eau ou les systèmes de ventilation n’est pas connue.
En effet, leur transmission par air ou aéroportée n’est pas démontrée [14];[15];[16].
Bien que la persistance dans l’aérosol soit expérimentalement rapportée en milieu clos et stable, le tambour de Golberg[17] , en pratique clinique ce sont des procédures telles que l’aspiration, l’intubation, connues pour être à risque d’aérosolisation[18] qui font courir aux soignants le risque d’une transmission du sarscov-2 comme des autres coronavirus par l’aérosol généré lors de ces procédures. Cet aérosol fait de grosses particules n’est pas à confondre à l’aérosol constitué de fines particules, < 5µm, transmissible par l’air.
Les études menées à ce jour semblent indiquer que le virus responsable de COVID-19 est principalement transmissible par contact avec des gouttelettes respiratoires et à partir des surfaces contaminées plutôt que par voie aérienne
Les enfants sont contaminés mais seraient moins susceptibles au sarscov-2[20]. Ils sont peu ou pas symptomatiques mais peuvent être vecteurs du virus.
Sont considérés comme à risque élevé de covid-19 avec des complications :
Personnes ayant des problèmes de santé, notamment :
Maladie cardiaque
Hypertension (pression sanguine élevée)
Maladie pulmonaire
Diabète
Cancer
Personnes dont le système immunitaire est affaibli en raison d’un problème de santé ou d’un traitement, comme la chimiothérapie
Personnes âgées
6. Que sait-on du délai d’incubation et de transmission du virus à partir d’une personne infectée et/ ou malade ?
À ce jour, on estime que la période d’incubation de la covid-19 dure de 1 à 14 jours, en moyenne 5 à 6 jours[21]. Ces données sont susceptibles d’évoluer.
Il est possible de contracter la COVID-19 au contact d’une personne qui a peu ou pas de signe clinique de la maladie.
Ce qu’on sait aujourd’hui, c’est que sarscov-2 engendre une immunité chez les malades guéris.
7. Quel est le rôle de l’environnement dans la dissémination des coronavirus dont sarscov-2 ?
Les coronavirus sont disséminés à partir des gouttelettes puis via les mains. Ils peuvent se retrouver sur les toutes les surfaces. Ils ont la capacité de survivre, en fonction des conditions environnementales, sur de nombreuses surfaces[22] (cliquez pour voir le Tableau IV : « persistance des coronavirus sur différents types de surfaces inertes »)
Le sarscov-2 a lui été capable, en conditions expérimentales bien maîtrisées, de survive en temps médian 1 h (dans l’aérosol), 1 h (sur du cuivre), 3,5 h (sur du carton), 6 h (sur de l’acier) et 7 h (sur plastique)[23] (cliquez pour voir le Tableau V : « sur des sarscov-1 et sarscov-2 sur différentes surfaces ») . Toutefois, ces durées de vie restent comparables à celles de sarscov-1, agent du sras (2002-2003). Malgré sa survie dans l’aérosol dans le tambour de Goldberg, sa transmission par l’air n’est pas cliniquement démontrée. C’est toujours le cas pour les autres coronavirus.
SarsCov-2 est certes très épidémiogène, mais il reste un virus très fragile[22]. Il est détruit par tout produit désinfectant contenant un biocide (éthanol, propanolol, chlorhexidine, ammonium quaternaire, etc.) (cliquez pour voir le Tableau VI : « sensibilité des coronavirus aux biocides »).
Lorsque le virus commence à circuler dans la population le port de masque contribue à la prévention de la dissémination de l’agent pathogène[24],[25], à condition d’utiliser un matériau de qualité connue[26] pour fabriquer le masque.
Saluer sans se serrer la main, évitez les embrassades
Éviter les rassemblements et respecter les distances de sécurité de 1 m entre individus
Respecter le confinement
Veiller à garder son proche environnement propre (nettoyage, désinfection (milieu de soins)) :
Nettoyer et désinfecter toutes les surfaces fréquemment touchées dans la maison (ex. tables, dossiers de chaises, poignées de portes/fenêtres, interrupteurs, téléphones, tablettes, écrans, télécommandes, manches, poignées diverses, bureau, toilettes, éviers)
Lors de ces opérations, prêter attention au fait que les surfaces dures, non poreuses, et les surfaces souples, poreuses, ne peuvent être entretenues de la même façon et avec les mêmes produits
Nettoyer et désinfecter les objets électroniques
Veiller à bien nettoyer son linge, ses vêtements ainsi que tous les articles de maison destinés à être lavé.
9. Sommes-nous obligés de respecter le confinement ou la distanciation sociale “social distancing” ?
Oui, sinon, avec une rapidité effrayante sarcov-2 entrainerait en 30 jours plus de 600 autres personnes dans les méandres de covid-19 et ce, à partir d’une seule infectée au départ (figure 5[27] )
Nombre de personnes contaminées en 30 jours, à partir d’une seule, estimé avec le R0 du sarscov-2 (covid-19) et en fonction de la rigueur des actions de prévention mises en place.
10. Quels sont les traitements de covid-19 ?
Nous verrons cela au prochain chapitre. Dès qu’il y en a un vous serez les premiers informés. Les essais cliniques foisonnement partout dans le monde.
https://sfpt-fr.org/covid19 : site mis en place par la Société Française de Pharmacologie et de Thérapeutique en partenariat avec le Réseau Français des Centre Régionaux de Pharmacovigilance et des Conseils Nationaux des Enseignants de Thérapeutique et de Pharmacologie médicale.
https://covid19-médicaments.com : site mis en place par la DGS avec validation scientifique par le Réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance et le Département Hospitalo-Universitaire de Pharmacologie avec l’appui technologique de Synapse Médecine.
Rédaction :
Dr Crespin C. ADJIDÉ PharmD, Microbiologiste, Préventeur Risque Infectieux, Praticien hospitalier, Hygiéniste Responsable du Laboratoire Hygiène Risque Biologique & Environnement Centre de Biologie Humaine (CBH) Pôle Biologie et Pharmacie, CHU Amiens-Picardie (France) 1, Rond-Point du Pr Christian CABROL 80054 AMIENS CEDEX 1 Correspondant local et Administrateur APPA
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[4] Ashour, H.M.; Elkhatib, W.F.; Rahman, M.M.; Elshabrawy, H.A. Insights into the Recent 2019 Novel Coronavirus (SARS-CoV-2) in Light of Past Human Coronavirus Outbreaks. Pathogens2020, 9, 186; doi:10.3390/pathogens9030186
[5] Muhammad Adnan Shereen, Suliman Khan, Abeer Kazmi, Nadia Bashir, Rabeea Siddique. COVID-19 infection: Origin, transmission, and characteristics of human coronaviruses. Journal of Advanced Research, Volume 24, 2020, Pages 91-98, doi.org/10.1016/j.jare.2020.03.005.
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[24] Using face masks in the community – Reducing COVID-19 transmission from potentially asymptomatic or pre-symptomatic people through the use of face masks