Pourquoi recommander l’APPA à vos jeunes internes ?


En tant que Praticien hospitalier adhérent de l’APPA, vous avez accueilli récemment de nouveaux internes dans votre service.


La crise sanitaire que nous venons de traverser doit toutes et tous nous inciter à prendre soin de notre santé. Trop de jeunes praticiens n’ont pas encore souscrits de contrat d’assurance pour protéger leur santé mais aussi se prémunir des aléas financiers liés à un arrêt de travail notamment.

Alors parlez leur de votre association, de son engagement depuis 40 ans vis-à-vis des médecins et pharmaciens hospitaliers, des contrats de prévoyance et de santé qu’elle a mis en place spécifiquement pour la profession, de son esprit solidaire et confraternel ….

Dites-leur qu’en rejoignant l’APPA, ils vont bénéficier de conseils personnalisés, d’un accompagnement au quotidien par des équipes spécialisées et de contrats qui évolueront quelle que soit l’orientation de leur carrière : publique ou privé.

Les plus des contrats APPA pour les Internes :

  • De remboursements santé adaptés à vos besoins et à votre situation familiale,
  • L’accès à un réseau de soins pour profiter des tarifs avantageux sur l’optique et le dentaire,
  • La possibilité de souscrire une ou plusieurs garanties (prévoyance, santé, les deux),
  • Des revenus maintenus en cas d’arrêt de travail, gardes incluses,
  • Une adhésion simplifiée et une souscription en ligne.

Pour obtenir une étude personnalisée et adhérer :

Le Coronavirus expliqué par ton pédopsychiatre


La Société de l’Information Psychiatrique (SIP) a élaboré des bandes dessinées et vidéos sur le Coronavirus. Ces derniers sont a destination des enfants soignés en pédopsychiatrie ou pédiatrie dans les centres médico-psychologique (CMP, CMPP, CAMSP…) et hôpitaux.


  • Pas le Coronavirus
  • La famille Cocotte-Minute et le coronavirus
  • Le confinement

Ces supports permettent aux enfants de mieux comprendre cette épidémie et les conséquences qui en découlent.

L’APPA a souhaité relayer l’information dans cette lettre.

Vous pourrez, vous aussi, contribuer à la diffusion auprès de vos amis, de votre famille et de vos confrères.

Pour visualiser les vidéos sur YouTube, vous pouvez cliquer ici.

Pour visualiser les bandes dessinées sur le site de la SIP, vous pouvez cliquer ici.

Dispositif National de soutien médico-psychologique aux soignants


Le gouvernement a mis en place un dispositif national de soutien médico-psychologique aux soignants et aux professionnels en charge de l’accompagnement de personnes vulnérables dans le cadre de l’épidémie de coronavirus (covid-19).
Tous les délais sont disponibles sur ce document.


Nous en profitons pour vous rappeler que face à la crise sanitaire actuelle, l’APPA s’est associée à l’association SPS afin de mettre en avant les services d’aide proposés aux médecins.

Reconnue d’intérêt général, l’association SPS a connu, ces trois derniers mois, une montée en charge de son dispositif d’aide et d’accompagnement psychologique 24h/24-7j/7 avec 100 psychologues de la plateforme Pros-Consulte.

En tant que praticien hospitalier ou Interne, vous restez en première ligne et confronté(e) aux conséquences de cette pandémie.

Dans cette période difficile et inédite, vous pouvez ressentir le besoin d’être accompagné(e), écouté(e) et soutenu(e).

L’association SPS vous le propose avec plusieurs outils :

La plateforme
PROS-CONSULTE
regroupant une centaine de psychologues
Service & appel gratuit
0 805 23 23 36
L’application mobile
ASSO SPS
via laquelle vous pouvez obtenir un entretien avec le psychologue de votre choix en cliquant sur l’icône verte. Les entretiens sont anonymes, gratuits 24h/24 et 7j/7
Disponible sur
Google Play et l’App Store
Les 1000 psychologues, médecins
généralistes et psychiatres

qui composent le réseau national du risque psychosocial, au service des professionnels de santé en souffrance en téléconsultations ou consultations
Cliquez ici
pour le consulter

La psychiatrie en période de crise sanitaire


Comment exercer la psychiatrie dans un contexte de confinement et de distance avec les patients ? S’il est trop tôt pour établir un bilan de la crise sur le plan psycho-pathologique, Brice Martin, praticien à Valence, nous livre ses premières expériences.


Pouvez-vous nous retracer, en quelques mots, votre itinéraire ?

’ai 39 ans. Je suis psychiatre, praticien hospitalier. J’ai travaillé pendant neuf ans à Lyon dans un service universitaire de réhabilitation. A la suite de cette expérience très enrichissante, j’ai eu envie de créer quelque chose et de m’engager davantage dans un champ spécifique : les thérapies familiales systémiques. A Valence, où je vis, l’hôpital m’a donné l’opportunité de monter une unité dédiée. Avant cela, il n’y en avait pas dans le secteur. Nous l’avons ouverte, en décembre dernier, avec quelques collègues. La structure s’appelle Métaphore.

C’est une équipe de 7 thérapeutes, psychiatres ou psychologues, tous formés à la thérapie systémique. Métaphore est donc aujourd’hui le cœur de mon activité.  J’exerce également sur le Centre médico-psychologique (CMP) du CH Drôme-Vivarais.

Vous avez participé à une unité « Covid » pouvez-vous nous en dire plus ?

En effet, pendant la période chaude de la crise, nous avons suspendu un certain nombre d’activités classiques. En effet, nous ne pouvions recevoir les personnes du fait du confinement. Je me suis proposé pour participer à une unité créée spécialement pour accueillir les personnes hospitalisées en psychiatrie avec une suspicion ou un diagnostic de coronavirus. Si la Drôme n’a pas aussi été touchée que d’autres grandes villes, elle figure tout de même dans les premiers départements, je crois, en nombre de cas. Pour l’unité en question, on l’a improvisée avec une petite équipe de somaticiens et de psychiatres. Nous l’avons ouverte quelques semaines. Elle est désormais fermée, compte tenu du recul de l’épidémie.  Cela a été une expérience très intéressante. Tant dans la créativité, que nous avons dû mobiliser pour monter rapidement cet espace que sur le contexte dans lequel se déroulaient les entretiens. En effet, cachés derrière nos blouses et nos masques, nous n’avions plus que l’essentiel, avec les patients, pour nous rencontrer : la parole et le regard.

Comment les patients ont-ils vécu le confinement ?

J’ai un regard assez limité sur ces questions. J’ai peu de recul et mes observations sont évidemment très locales et intuitives. La première chose qui m’a étonné, c’est l’effet du contexte sur la souffrance psychique. J’ai parfois eu le sentiment d’un relatif « apaisement » des patients, en particulier ceux dont j’assure le suivi au CMP. Je pense en particulier aux personnes qui ne travaillent pas et culpabilisent autour de leur sentiment de marginalité. Elles semblaient se sentir mieux, car leur mode de vie était finalement devenu une sorte de norme, partagée par tout le monde. Elles nous disaient, en substance : « je culpabilise moins de ne pas travailler, de rester chez moi », de consacrer du temps à ce que Jean Giono appelait « l’inutile ». Il y avait donc une forme de soulagement, de légitimation de leur mode d’existence. Autrement dit, il m’a semblé que ces patients ressentaient moins la pression sociale liée à leur inactivité ou à des situations d’isolement… Cela m’a quand même beaucoup surpris. Et cela pose peut-être la question du rôle de la pression sociale dans le déterminisme ou la majoration de certaines souffrances psychiques.

Il y a ensuite une autre catégorie de personnes, celles concernées par des troubles psychotiques. Certaines vivent de façon assez confinée toute l’année ; elles évoluent souvent dans une forme de le retrait, de distance par rapport aux autres. Ces patients m’ont semblé assez peu impactés par les événements sur le plan psycho-pathologique. Sûrement parce que la situation ressemble finalement à leur quotidien, marquée par un sentiment d’insécurité chronique vis-à-vis du monde extérieur.

La situation a-t-elle entraîné des changements dans la pratique et la relation aux patients ?

Oui, nous avons dû travailler un peu différemment en ayant notamment recours à la téléconsultation. C’est une démarche assez nouvelle. J’ai ressenti qu’un certain nombre de personnes semblait très touché par le fait qu’un clinicien ou soignant prenne son téléphone pour demander des nouvelles. En temps normal, on n’appelle pas nos patients pour savoir comment ils se sentent… Cette évolution assez spontanée de la pratique a été vécue de façon très positive. En particulier par les personnes psychotiques qui sont souvent très sensibles aux actes, plus qu’aux mots.

Avez-vous constaté de « nouvelles » pathologies, liées aux événements ?

Non, pas vraiment. Mais, encore une fois, nous n’avons pas beaucoup de recul. Là où la situation s’est révélée plus délétère, c’est au niveau des couples en souffrance et des familles en situation de conflit. La promiscuité imposée par le confinement a amplifié des situations de crises préexistantes. Ce dernier a donc parfois induit une accélération des problématiques au sein des couples et des familles. Même si, cliniquement parlant, ce n’est pas forcément négatif. En effet, en thérapie, certaines stratégies consistent justement à s’appuyer sur les crises pour faire évoluer la situation… Il s’agit cependant de ne pas déborder sur les ressources adaptatives des personnes.

Au niveau de l’hôpital, que retenez-vous de cette période inédite ?

Ce que je trouve formidable, aussi bien au sein du CMP qu’à Métaphore, c’est qu’on a créé plein de choses pour pouvoir continuer à fonctionner, à s’adapter, à inventer, dans un contexte où les règles et les usages habituels ont un peu vacillé.

Il faut se souvenir qu’au début de la crise, il y avait beaucoup de flou sur ce qu’il fallait faire, concrètement, dans les établissements de santé. Les équipes se sont mobilisées instantanément et ont contribué à façonner un nouveau cadre de travail, de façon très spontanée et collégiale, avec beaucoup d’entraide, de solidarité et de créativité. Au CMP, par exemple, on a réduit le nombre d’infirmiers pour les affecter à des missions spécifiques (entretiens téléphoniques, accueil etc.)

Concernant Métaphore, on ne pouvait plus accueillir les patients mais on recevait des demandes : alors, on a innové ! Nous avons notamment expérimenté des téléconsultations avec des couples, en reproduisant en quelque sorte un dispositif de glace sans tain. Concrètement, deux thérapeutes du centre interagissaient, sur Zoom, avec un couple. Les personnes étaient prévenues que d’autres collègues, qu’elles ne voyaient pas, écoutaient l’entretien. Au bout d’un moment, on faisait une pause durant laquelle nous échangions entre nous (sous la forme d’un jeu de supervision entre collègues), avant de retourner vers le couple. C’était très intéressant et assez fonctionnel. On peut parler de créativité au sens où on ne l’aurait jamais fait hors de ce contexte, sans savoir non plus ce que ça allait donner. Mais c’est un procédé qu’on va vraisemblablement réutiliser dans notre pratique « ordinaire ».

L’APPA accompagne les internes dans le lancement de leur carrière

 Pour la troisième édition de sa campagne, l’APPA, en partenariat avec le magazine What’s Up Doc, accompagne les internes dans les débuts de leur carrière.

Jamais deux sans trois ! Après avoir guidé les internes de médecine à travers deux webzines, « L’internat, objectif exercice » et « Remplacer : un exercice à part entière », l’APPA (Association pour les Praticiens Hospitaliers et Assimilés) lance sa troisième campagne à destination des jeunes et futurs médecins.

« S’installer, le grand saut ! », c’est le nom donné à l’édition 2020, avec un objectif : aider les internes qui s’apprêtent à lancer leur carrière médicale en les accompagnant vers l’autonomie professionnelle.

L’installation implique un certain nombre de démarches administratives et financières. Mais il n’y a rien de rédhibitoire ! À travers une série d’articles, cette campagne fournira des informations détaillées sur les grandes étapes de l’installation, les démarches incontournables, les charges à prévoir.

L’APPA, en partenariat avec le magazine What’s Up Doc, diffusé à plus de 18 000 exemplaires, est engagée auprès de la nouvelle génération de médecins. L’objectif de l’association est de leur apporter une information de qualité sur leur environnement professionnel et la pratique de leur exercice.

Pour télécharger les guides destinés aux internes, c’est par ici!

Coronavirus 2019 : lorsque SarsCov-2 fait des ravages avec sa Covid-19


Sommaire :

1. Qui suis-je ?

2. De quoi est-il accusé le Sars-Cov-2

3. A quel point le sarscov-2 est-il infectieux ou épidémiogène

4. Covid-19 de Sarscov-2 est-elle si mortelle que cela ?

5. Le contact avec ce sarscov-2 signifie-t-il à coup sûr une infection ?

6. Que sait-on du délai d’incubation et de transmission du virus à partir d’une personne infectée et/ ou malade ?

7. Quel est le rôle de l’environnement dans la dissémination des coronavirus dont sarscov-2

8. Sommes-nous capables de l’éviter ?

9. Sommes-nous obligés de respecter le confinement ou la distanciation sociale “social distancing” ?

10. Quels sont les traitements de covid-19 ?

11. On se résume ?

12. Que de fausses informations qui circulent à son sujet !


1. Qui suis-je ?

Je suis un virus, appartenant à une famille de virus portant une couronne [corona] sur mon enveloppe. Ma famille, parmi les plus nombreuses, est celle des Coronavirus (figure 1).

Le monde des Coronavirus[1]

Les coronavirus sont largement retrouvés chez l’homme et les animaux (figure 2). Dans cette famille on retrouve outre SarsCov-2, Mers-Cov, SarsCov, des coronavirus humains communs tels que HCoV-229E, HCoV-OC43, HCoV-NL63, HCoV-HKU1, responsables de rhume, de maladies respiratoires virales, gastroentérites virales, entre autres.

Prinipaux réservoirs et modes de transmission des coronavirus [2]

Pour ce qui concerne le sarscov-2, une récente étude avec séquençage métagénomique semble confirmer le lien avec le sarscov du pangolin[3] .

Tous ces virus sont facilement transmis d’une espèce animale à l’autre[4]

2. De quoi est  accusé le SraCov-2 ?

Le sarscov-2 est responsable du syndrome respiratoire aigu sévère (SARS-CoV-2) nommée covid-19 : maladie à coronavirus 2019. Cette affection est caractérisée, entre autres, par Fièvre, fatigue, maux de tête, toux et maux de gorge, courbatures, gêne respiratoire voire anosmie (perte de l’odorat) (figure 3[5]). Elle se traduit par plus de 80 % de guérison spontanée sans aucun traitement. Elle engendre des symptômes plus graves, notamment une dyspnée pour 1 malade sur 6.  Les personnes âgées et celles qui ont d’autres problèmes de santé (hypertension artérielle, problèmes cardiaques ou diabète) ont plus de risques de présenter des symptômes graves[6]

L’infection à sarscov-2 peut être aussi accompagnée de signes dermatologiques. Il s’agit des signes très variés qui peuvent aller du simple prurit à des acrosyndromes[7] et pouvant se traduire par une éruption cutanée, des pétéchies[8], un prurit simple ou  intense, rash cutané précoce ou en cours d’évolution, urticaire, dermatite, sécheresse, dyshidrose, hyperhidrose, eczéma, érythème du visage[9]. Ces signes peuvent être ceux d’autres pathologies concomitantes.

Symptomes de Covid-19

Toutefois, on peut tousser et avoir des maux de tête sans avoir covid-19 (cliquez pour voir le Tableau I : « comparaison des symptômes communs entre le rhume, le rhume des foins et du Covid-19 »[10])

Il est donc important de rester lucide en cette période du tout dans tout. Au moindre doute il faut, selon les procédures en places, fait appel à un spécialiste[11].

Surtout savoir rester calme et lucide.

3. A quel point le sarscov-2 est-il infectieux ou épidémiogène ?

Le sarscov-2 est très épidémiogène, capacité à se disséminer rapidement, comparé au sarcov-1 et au mers-cov. En effet, son R0, le taux de reproduction de base du virus, qui correspond au nombre d’individus qu’une personne porteuse va infecter pendant la durée de son infection est estimé aux alentours de 3. Autrement dit, chaque personne atteinte par sarscov-2 infecte en moyenne trois autres personnes. L’ampleur d’une épidémie est fortement liée au R0.

Le taux de reproduction de base du virus de la grippe est plus faible que celui du Covid-19. Le plus élevé est celui de la rougeole (figure 4).

Le R0 comparé de quelques infections virales connues[12]

En simplifiant au maximum l’hypothèse de propagation du Sarscov-2, on peut avec un tel R0 faire l’hypothèse que le nombre de personnes qui n’auront pas été infectées à la fin d’une épidémie est égal à 1/R0, autrement dit 30% des gens ne seraient pas touchés. Donc, 70% des personnes peuvent être infectées si aucune mesure de prévention n’est mise en place.

4. Covid-19 de Sarscov-2 est-elle si mortelle que cela ?

Certes avec Covid-19, sarscov-2 a engendré la dernière vraie pandémie du monde moderne et globalisé. Mais, en l’état, les données disponibles montrent que les pandémies au fil des siècles sont de moins en mortelles (cliquez pour voir le Tableau II : « les plus grandes pandémies de l’histoire de l’humanité »). C’est la médiatisation qui fait leur popularité et qui fait courir un risque anxiogène délétère

La vitesse de propagation des informations, les unes réelles et vérifiées et les autres, les plus nombreuses, fausses dont certaines sont fabriquées à dessein, crée un climat peu propice à une gestion paisible et raisonnée d’une épidémie, quelle qu’elle soit.

Le constat qui s’impose est qu’au fil des années et des siècles le nombre de morts attribuables aux pandémies diminue. D’ici la fin de son périple mortifère, le covid-19 ne fera certainement pas autant de victimes que la grippe espagnole (1918-1919). Pas convaincus ?

Regardez plutôt par ici : https://youtu.be/UxvR95pegZ8 (11,12 minutes, à regarder plus tard histoire de se donner le temps de la réflexion)

Si on regarde de plus près les taux de fatalité des pathologies virales émergentes de ces dernières années, on s’aperçoit que le sarcov-2 de par sa pathologie covid-19, n’est pas parmi les plus fatals (cliquez pour voir le Tableau III : « Taux de léthalité des infections virales émergentes les plus connues »[13]).

5. Le contact avec ce sarscov-2 signifie-t-il à coup sûr une infection ?

Le virus sarscov-2, et donc la maladie covid-19, se propage principalement par les gouttelettes respiratoires expulsées par les personnes qui toussent.

Les coronavirus, dont le sarscov-2, sont le plus souvent transmis par une personne infectée des façons suivantes :

  • Gouttelettes respiratoires générées lorsqu’elle tousse ou éternue;
  • Contact personnel étroit, comme un contact direct ou une poignée de main;
  • Contact avec une surface, suivi du contact par une autre personne avec la surface infectée, puis du contact de la main avec la bouche, le nez ou les yeux avant de se laver les mains.

La transmission ou la propagation de ces virus par l’eau ou les systèmes de ventilation n’est pas connue.

En effet, leur transmission par air ou aéroportée n’est pas démontrée [14];[15];[16].

Bien que la persistance dans l’aérosol soit expérimentalement rapportée en milieu clos et stable, le tambour de Golberg[17] , en pratique clinique ce sont des procédures telles que l’aspiration, l’intubation, connues pour être à risque d’aérosolisation[18] qui font courir aux soignants le risque d’une transmission du sarscov-2 comme des autres coronavirus par l’aérosol généré lors de ces procédures.  Cet aérosol fait de grosses particules n’est pas à confondre à l’aérosol constitué de fines particules, < 5µm, transmissible par l’air.

Les études menées à ce jour semblent indiquer que le virus responsable de COVID-19 est principalement transmissible par contact avec des gouttelettes respiratoires et à partir des surfaces contaminées plutôt que par voie aérienne

La maladie covid-19 peut affecter à tout âge[19]

Les enfants sont contaminés mais seraient moins susceptibles au sarscov-2[20]. Ils sont peu ou pas symptomatiques mais peuvent être vecteurs du virus.

Sont considérés comme à risque élevé de covid-19 avec des complications :

  • Personnes ayant des problèmes de santé, notamment :
  • Maladie cardiaque
  • Hypertension (pression sanguine élevée)
  • Maladie pulmonaire
  • Diabète
  • Cancer
  • Personnes dont le système immunitaire est affaibli en raison d’un problème de santé ou d’un traitement, comme la chimiothérapie
  • Personnes âgées

6. Que sait-on du délai d’incubation et de transmission du virus à partir d’une personne infectée et/ ou malade ?

À ce jour, on estime que la période d’incubation de la covid-19 dure de 1 à 14 jours, en moyenne 5 à 6 jours[21]. Ces données sont susceptibles d’évoluer.

Il est possible de contracter la COVID-19 au contact d’une personne qui a peu ou pas de signe clinique de la maladie.

Faites-vous-en une idée plus claire par ici : https://youtu.be/NQc4vo8jVwo

Ce qu’on sait aujourd’hui, c’est que sarscov-2 engendre une immunité chez les malades guéris.

7. Quel est le rôle de l’environnement dans la dissémination des coronavirus dont sarscov-2 ?

Les coronavirus sont disséminés à partir des gouttelettes puis via les mains. Ils peuvent se retrouver sur les toutes les surfaces. Ils ont la capacité de survivre, en fonction des conditions environnementales, sur de nombreuses surfaces[22] (cliquez pour voir le Tableau IV : « persistance des coronavirus sur différents types de surfaces inertes »)

Le sarscov-2 a lui été capable, en conditions expérimentales bien maîtrisées, de survive en temps médian 1 h (dans l’aérosol), 1 h (sur du cuivre), 3,5 h (sur du carton), 6 h (sur de l’acier) et 7 h (sur plastique)[23] (cliquez pour voir le Tableau V : « sur des sarscov-1 et sarscov-2 sur différentes surfaces »)
. Toutefois, ces durées de vie restent comparables à celles de sarscov-1, agent du sras (2002-2003). Malgré sa survie dans l’aérosol dans le tambour de Goldberg, sa transmission par l’air n’est pas cliniquement démontrée. C’est toujours le cas pour les autres coronavirus.

SarsCov-2 est certes très épidémiogène, mais il reste un virus très fragile[22]. Il est détruit par tout produit désinfectant contenant un biocide (éthanol, propanolol, chlorhexidine, ammonium quaternaire, etc.) (cliquez pour voir le Tableau VI : « sensibilité des coronavirus aux biocides »).

8. Sommes-nous capables de l’éviter ?

Il y a se laver les mains et se laver les mains : https://youtu.be/CuEgxKShOZ0

Ou se les frictionner mais correctement : https://youtu.be/IXiGWkMu27E

Appliquer l’hygiène respiratoire

Tousser ou éternuer dans votre coude ou dans un mouchoir

Utiliser un mouchoir à usage unique et jetez-le

Dans les établissements de santé, le port de masques d’efficacité connue est bien codifié

Mais il faut apprendre à bien mettre et enlever son masque https://vimeo.com/397008142

Lorsque le virus commence à circuler dans la population le port de masque contribue à la prévention de la dissémination de l’agent pathogène[24],[25], à condition d’utiliser un matériau de qualité connue[26] pour fabriquer le masque.

Saluer sans se serrer la main, évitez les embrassades

Éviter les rassemblements et respecter les distances de sécurité de 1 m entre individus

Respecter le confinement

Veiller à garder son proche environnement propre (nettoyage, désinfection (milieu de soins)) :

Nettoyer et désinfecter toutes les surfaces fréquemment touchées dans la maison (ex. tables, dossiers de chaises, poignées de portes/fenêtres, interrupteurs, téléphones, tablettes, écrans, télécommandes, manches, poignées diverses, bureau, toilettes, éviers)

Lors de ces opérations, prêter attention au fait que les surfaces dures, non poreuses, et les surfaces souples, poreuses, ne peuvent être entretenues de la même façon et avec les mêmes produits

Nettoyer et désinfecter les objets électroniques

Veiller à bien nettoyer son linge, ses vêtements ainsi que tous les articles de maison destinés à être lavé.

9. Sommes-nous obligés de respecter le confinement ou la distanciation sociale “social distancing” ?

Oui, sinon, avec une rapidité effrayante sarcov-2 entrainerait en 30 jours plus de 600 autres personnes dans les méandres de covid-19 et ce, à partir d’une seule infectée au départ (figure 5[27] )

Nombre de personnes contaminées en 30 jours, à partir d’une seule, estimé avec le R0 du sarscov-2 (covid-19) et en fonction de la rigueur des actions de prévention mises en place.

10. Quels sont les traitements de covid-19 ?

Nous verrons cela au prochain chapitre. Dès qu’il y en a un vous serez les premiers informés. Les essais cliniques foisonnement partout dans le monde.

11. On se résume ?

https://www.youtube.com/watch?v=kcVIzIkHBnI
https://www.who.int/fr/emergencies/diseases/novel-coronavirus-2019/advice-for-public/q-a-coronaviruses

12. Que de fausses informations qui circulent à son sujet !

À la recherche d’informations complémentaires, ne visitez que les sites officiels ou exposant des données scientifiques :

Rédaction :

Dr Crespin C. ADJIDÉ
PharmD, Microbiologiste, Préventeur Risque Infectieux,
Praticien hospitalier, Hygiéniste
Responsable du Laboratoire Hygiène Risque Biologique & Environnement  Centre de Biologie Humaine (CBH)
Pôle Biologie et Pharmacie, CHU Amiens-Picardie (France)
1, Rond-Point du Pr Christian CABROL  80054 AMIENS CEDEX 1
Correspondant local et Administrateur APPA


[1] Ashour, H.M.; Elkhatib, W.F.; Rahman, M.M.; Elshabrawy, H.A. Insights into the Recent 2019 Novel Coronavirus (SARS-CoV-2) in Light of Past Human Coronavirus Outbreaks. Pathogens 20209, 186; doi:10.3390/pathogens9030186

[2] Muhammad Adnan Shereen, Suliman Khan, Abeer Kazmi, Nadia Bashir, Rabeea Siddique. COVID-19 infection: Origin, transmission, and characteristics of human coronaviruses, Journal of Advanced Research, Volume 24, 2020, Pages 91-98, doi.org/10.1016/j.jare.2020.03.005.

[3] Lam, T.T., Shum, M.H., Zhu, H. et al. Identifying SARS-CoV-2 related coronaviruses in Malayan pangolins. Nature (2020). https://doi.org/10.1038/s41586-020-2169-0

[4] Ashour, H.M.; Elkhatib, W.F.; Rahman, M.M.; Elshabrawy, H.A. Insights into the Recent 2019 Novel Coronavirus (SARS-CoV-2) in Light of Past Human Coronavirus Outbreaks. Pathogens 20209, 186; doi:10.3390/pathogens9030186

[5] Muhammad Adnan Shereen, Suliman Khan, Abeer Kazmi, Nadia Bashir, Rabeea Siddique. COVID-19 infection: Origin, transmission, and characteristics of human coronaviruses. Journal of Advanced Research, Volume 24, 2020, Pages 91-98, doi.org/10.1016/j.jare.2020.03.005.

[6] Chih-Cheng Lai, Yen Hung Liu, Cheng-Yi Wang, Ya-Hui Wang, Shun-Chung Hsueh, Muh-Yen Yen, Wen-Chien Ko, Po-Ren Hsueh. Asymptomatic carrier state, acute respiratory disease, and pneumonia due to severe acute respiratory syndrome coronavirus 2 (SARS-CoV-2): Facts and myths. Journal of Microbiology, Immunology and Infection, 2020, https://doi.org/10.1016/j.jmii.2020.02.012

[7] https://www.vidal.fr/actualites/24686/des_signes_cutanes_tres_varies_sont_associes_a_l_infection_covid_19/

[8] joob B, Wiwanitkit V, COVID-19 can present with a rash and be mistaken for Dengue, Journal of the American Academy of Dermatology (2020), DOI: https://doi.org/10.1016/j.jaad.2020.03.036

[9] S. Recalcati . Cutaneous manifestations in COVID‐19: a first perspective. doi:10.1111/JDV.16387

[10] https://www.ecdc.europa.eu/en/novel-coronavirus-china/questions-answers

[11] https://www.gouvernement.fr/info-coronavirus

[12] https://www.visualcapitalist.com/history-of-pandemics-deadliest/)

[13] Jieliang Chen Pathogenicity and transmissibility of 2019-nCoVdA quick overview and comparison with other emerging viruses Microbes and Infection 22 (2020) 69-71;  doi: 10.1016/j.micinf.2020.01.004.

[14] Ong SWX, Tan YK, Chia PY, et al. Air, Surface Environmental, and Personal Protective Equipment Contamination by Severe Acute Respiratory Syndrome Coronavirus 2 (SARS-CoV-2) From a Symptomatic Patient. JAMA. Published online March 04, 2020. doi:10.1001/jama.2020.3227

[15] Shiu EYC, Leung NHL, Cowling BJ. Controversy around airborne versus droplet transmission of respiratory viruses: implication for infection prevention. Curr Opin Infect Dis. 2019 Aug;32(4):372-379. doi: 10.1097/QCO.0000000000000563

[16] Tellier, R., Li, Y., Cowling, B.J. et al. Recognition of aerosol transmission of infectious agents: a commentary. BMC Infect Dis 19, 101 (2019). https://doi.org/10.1186/s12879-019-3707-y

[17] van Doremalen N, Bushmaker T, Morris DH, et al. Aerosol and surface stability of SARS-CoV-2 as compared with SARS-CoV-1. N Engl J Med. DOI: 10.1056/NEJMc2004973DOI: 10.1056/NEJMc2004973

[18] Tran K, Cimon K, Severn M, Pessoa-Silva CL, Conly J. Aerosol generating procedures and risk of transmission of acute respiratory infections to healthcare workers: a systematic review. PLoS One. 2012;7(4):e35797. doi:10.1371/journal.pone.0035797

[19]  . Chih-Cheng Lai, Yen Hung Liu, Cheng-Yi Wang, Ya-Hui Wang, Shun-Chung Hsueh, Muh-Yen Yen, Wen-Chien Ko, Po-Ren Hsueh. Asymptomatic carrier state, acute respiratory disease, and pneumonia due to severe acute respiratory syndrome coronavirus 2 (SARS-CoV-2): Facts and myths. Journal of Microbiology, Immunology and Infection, 2020, https://doi.org/10.1016/j.jmii.2020.02.012

[20] : Lee P-I et al., Are children less susceptible to COVID-19?, Journal of Microbiology, Immunology and Infection, https://doi.org/10.1016/j.jmii.2020.02.011

[21] Chih-Cheng Lai, Yen Hung Liu, Cheng-Yi Wang, Ya-Hui Wang, Shun-Chung Hsueh, Muh-Yen Yen, Wen-Chien Ko, Po-Ren Hsueh. Asymptomatic carrier state, acute respiratory disease, and pneumonia due to severe acute respiratory syndrome coronavirus 2 (SARS-CoV-2): Facts and myths. Journal of Microbiology, Immunology and Infection, 2020, https://doi.org/10.1016/j.jmii.2020.02.012

[22] Kampf G., Todt D., Pfaender S., Steinmann E. Persistence of coronaviruses on inanimate surfaces and their inactivation with biocidal agents. Journal of Hospital Infection, Volume 104 (3):  246 – 251; DOI: https://doi.org/10.1016/j.jhin.2020.01.022

[23] van Doremalen N, Bushmaker T, Morris DH, et al. Aerosol and surface stability of SARS-CoV-2 as compared with SARS-CoV-1. N Engl J Med. DOI: 10.1056/NEJMc2004973DOI: 10.1056/NEJMc2004973

[24] Using face masks in the community – Reducing COVID-19 transmission from potentially asymptomatic or pre-symptomatic people through the use of face masks

https://www.ecdc.europa.eu/en/publications-data/using-face-masks-community-reducing-covid-19-transmission

[25] https://www.entreprises.gouv.fr/files/files/home/Masques_reservees_a_des_usages_non_sanitaires.pd

[26] Masques en tissu ou en non-tissé, efficacité du matériau : https://www.ifth.org/2020/03/25/covid-19-publication-de-la-base-de-donnees-avec-caracterisation-matiere-pour-la-realisation-de-masques-de-protection/

[27] Robert A.J. Signer, ; http://social-distancing.com/

L’APPA s’associe à l’association SPS (Soins aux Professionnels de Santé)


Les soignants ont plus que jamais besoin de soutien face à la crise sanitaire actuelle. C’est pour cette raison que l’APPA a décidé de s’associer à l’association SPS. Avec ce partenariat, elle fera la promotion de ces services d’aides aux médecins.


Reconnue d’intérêt général, l’association SPS a récemment connu une montée en charge de son dispositif d’aide et d’accompagnement psychologique. Celui-ci est disponible 24h/24-7j/7 avec 100 psychologues de la plateforme Pros-Consulte.

  • Le nombre d’appel quotidien sur la plateforme est passé de 5 à plus de 150 en l’espace de 5 jours avec une écoute d’une durée moyenne de 15 min.
  • Alors que la charge de l’épidémie sur le système de santé français est croissante et que les professionnels de santé sont sur-sollicités, c’est avant tout l’anxiété par rapport au Covid-19 qui domine chez les soignants (30% des appels).
  • Environ 20% des appels relèvent de chefs de service ou de directeurs qui se préparent à affronter la crise et recherchent des conseils pour accompagner leurs équipes, afin de vérifier que la plateforme est bien fonctionnelle.
  • Le nombre de visites sur le site de l’association SPS (www.asso-sps.fr) a été multiplié par 30 en quelques jours, avec près de 15 000 visites dans la seule journée du 27 mars.

Pour les contacter, rendez-vous sur leur site en cliquant sur ce lien

L’association SPS bénéficie également d’une application, téléchargeable sur Google Play et l’APP Store

L’hôpital en temps de crise sanitaire : des internes témoignent


Comme tous les soignants, les 30 000 internes des hôpitaux sont confrontés à une situation inédite qui bouscule leur formation et leur quotidien. Elle est aussi source d’engagements, de mobilisation et de solidarité, bien au-delà des services et des spécialités directement impactés par l’urgence sanitaire. L’APPA a recueilli quelques témoignages…


A Lyon, des internes confinés et prêts à se mobiliser

L’Auvergne Rhône-Alpes fait partie des régions les plus touchées par l’épidémie sur le territoire. Les hôpitaux lyonnais accueillent déjà plus d’un millier de malades, mais ils semblent pour l’instant en mesure de faire face à l’afflux de nouveaux patients. Interne de troisième année en médecine générale dans un service d’urgence gynécologique, Marion vit les événements en partie de chez elle. « Toutes les interventions non urgentes ou ‘de confort’ ont été déprogrammées, si bien que nous avons établi un roulement avec l’autre interne du service pour venir travailler à l’hôpital une semaine sur deux ». L’objectif est aussi de confiner les soignants qui peuvent l’être, même si tout est naturellement mis en œuvre à Lyon Sud pour éviter les risques de contamination in situ.

Cela étant, l’épidémie et la situation des collègues restent sur toutes les lèvres et dans tous les esprits. « C’est assez paradoxal, mais les moments hors de l’hôpital sont presque devenus plus difficiles à vivre. Quand on y est, on est dans l’action, on travaille, on n’a même pas le temps de réfléchir… C’est à la maison, une fois confinée, qu’on commence à gamberger, à s’inquiéter ou à ressasser la question que tout le monde se pose : où et comment être utile ? Je pense notamment à certains de mes amis, qui exercent en ambulatoire et sont vraiment débordés… ». A l’hôpital, la situation évolue forcément au jour le jour. « Beaucoup d’internes d’autres spécialités sont mobilisés sur d’autres services. Quant à la relation avec les patients, elle a aussi changé avec les circonstances : ils sont globalement plus stressés… mais sûrement par le simple fait d’être ici ! ».

Interne en radiologie interventionnelle au sein du Centre Léon Bérard, un hôpital lyonnais de référence dédié à la cancérologie, Florian vit une situation analogue : « Il nous a été demandé d’organiser un roulement, entre internes, pour limiter notre présence au maintien strict de la continuité des soins. » L’enjeu est de ne pas trop les exposer, même si tous restent en alerte, comme Marion, en cas d’aggravation de la situation : « Au-delà des spécialités, nous avons tous un point commun : être utile et soigner, quels que soient les besoins et les instructions ».

« C’est assez paradoxal, mais les moments hors de l’hôpital sont presque devenus plus difficiles à vivre. Quand on y est, on est dans l’action, on travaille, on n’a même pas le temps de réfléchir… C’est à la maison, une fois confinée, qu’on commence à gamberger, à s’inquiéter ou à ressasser la question que tout le monde se pose : où et comment être utile ? »

Paris : manque de matériel et hôpitaux sous tension

Interne en pédiatrie générale dans un grand hôpital de l’est parisien, Cécile n’est pas directement exposée à la crise mais en découvre toutes les incidences. « Nous sommes 8 internes dans le service, dont la moitié en médecine générale qui a été réaffectée chez les adultes. C’est vrai que depuis le début de la crise, nous étions un peu en sous-activité, par rapport à la normale, puisque les familles évitent les urgences et le confinement a entraîné logiquement une baisse de certaines affections, comme les bronchiolites, souvent portées par des enfants en collectivité. C’est un peu triste à dire, dans ce contexte, mais on se retrouve à un niveau de passages qui devrait être celui de l’ordinaire et fait ressentir, de part et d’autre, le véritable sens des urgences ! On a même été confronté à des situations inverses : des cas vraiment urgents pour lesquels on a dû parfois insister pour que les gens viennent, sûrement parce qu’ils avaient peur… »  A son échelle et maintenant que l’épidémie approche de son pic en région parisienne, Cécile compose avec toutes les conséquences induites au quotidien. « On manque clairement de masques et de gel hydroalcoolique. Pour les masques, c’est vraiment la galère : on est actuellement rationné – trois par jour et par personne, malgré des mesures de protection, à l’échelle d’un gros hôpital, qui sont évidemment très strictes.

Les protocoles sont contraignants (heureusement!) et doivent être intégrés à nos rythmes quotidiens car, en pratique, cela prend tu temps. Quant à l’organisation du travail des internes, on se retrouve désormais en sous effectif dans mon service et un peu débordés. L’ARS, qui compte apparemment de nombreux malades parmi ses équipes, semble être dépassée par la situation, si bien que ce sont les syndicats, les groupements hospitaliers, les chefs de service voire les internes eux-mêmes qui prennent l’initiative pour trouver des solutions. A Paris, par exemple, c’est le SIHP* qui s’est occupé de recenser les besoins et d’orienter les personnes. Et dans certains cas, le temps de l’urgence n’est pas celui de l’administration : j’ai une copine interne qui a été rappelée par l’hôpital où elle avait fait son dernier stage, en Seine Saint-Denis mais cela pose des questions d’assurance, par rapport à son contrat actuel, alors qu’on a besoin d’elle ailleurs, sans attendre… »

Dans ce paysage sanitaire complément inédit, Cécile distingue également quelques lueurs, en particulier dans la relation avec les patients. « L’épidémie arrive aussi dans un contexte de crise, à l’hôpital, qui a été largement médiatisé depuis plusieurs mois ; cela explique sûrement qu’on observe une sorte de bienveillance, notamment sur les délais, de la part des patients et des familles. Ils savaient déjà que nous étions débordés et le contexte de crise alimente ce mouvement de solidarité et de compréhension auprès des soignants ». A Lyon, au-delà du bilan sanitaire, Marion pense que les événements actuels laisseront également des traces positives pour l’hôpital public. « De l’intérieur, ce type de crises est forcément porteur en termes de gestion de crise, d’énergies collectives, de réorganisation des services ou de projections sur les possibilités en ambulatoire. Repenser l’hôpital, c’est aussi le sujet ! » Dans l’immédiat, les internes font face, comme tous les professionnels de santé, qu’ils soient confrontés à l’urgence, à la continuité indispensable des soins dans les autres services ou à des engagements bénévoles, spontanés, notamment auprès du SAMU. «  Les changements de stages ont été repoussés en juin, ce qui va aussi avoir un impact sur l’activité puisqu’il y a toujours un temps d’adaptation et d’organisation nécessaire quand les équipes évoluent. Mais juin, vu d’aujourd’hui, ça paraît encore loin… »

* Syndicat des Internes des Hôpitaux de Paris

Les dons APPA


Depuis de nombreuses années, l’APPA soutient l’action de plusieurs associations. Ces dernières qui œuvrent pour le bien être des médecins, des enfants et plus largement des personnes hospitalisées. Comment pourrait-il en être autrement !


En 2019, 4 associations ont été soutenues :

  • Tournesol – Artistes à l’Hôpital
  • L’Enfant à l’hôpital
  • Colore mon hôpital
  • Le CFAR – Commission SMART

Mais que font exactement ces associations ?

Création : 1990 – Association d’intérêt général

Objet : Offrir aux personnes hospitalisées ou isolées, des moments artistiques (musique, danse, cirque contemporain, lecture, arts plastiques et visuels…) riches en émotion dans tous les services des établissements de santé (médecine générale et cancérologie, soins palliatifs, psychiatrie, gériatrie, (poly) handicap, Samu social…)

Création : 1986 – Association Loi 1901

Objet : Aider à poursuivre la vie scolaire et le maintien de la vie affective, sociale et culturelle de l’enfant malade, handicapé ou en décrochage scolaire grâce à l’usage des nouvelles technologies avec la création du logiciel Kolibri. Cette plateforme numérique offre aux enfants une méthode innovante qui leur permet d’apprendre à travers les aventures des voyageurs.

Création : 2017 – Association Loi 1901

Objet : Améliorer l’entrée des enfants au bloc opératoire ; Améliorer le confort des patients hospitalisés & recycler les déchets hospitaliers pour limiter notre impact écologique.

Composée d’infirmiers, médecins et chirurgiens, aides-soignants, cadres de santé…, Colore Mon Hôpital a été créée en juin 2017.

Création : 2009 – Commission SMART (Santé des Médecins Anesthésistes Réanimateurs au Travail)

Objet : Prendre en compte les différentes conséquences du mal-être et des pathologies qui affectent le bien-être et la santé au travail des professionnels, médecins et infirmiers de notre spécialité, et en perspective pour d’autres spécialités ; de les informer sur les conditions de leur survenue, tout particulièrement dans le milieu professionnel.

 A quoi servent les dons de leurs mécènes ?

Tournesol – https://associationtournesol.com/

L’Association est très importante. Elle rayonne dans presque toute la France et effectue des animations artistiques dans les établissements (musique classique, art lyrique, jazz, chansons françaises, théâtre…).

  • 532 évènements dans 45 établissements (390 en Ile de France & 142 dans les Hauts-de-France)
  • Pour 12 180 personnes ayant bénéficié des actions réalisées
  • Plus de 20 nouveaux artistes impliqués et motivés.

L’enfant à l’hôpital – https://www.enfant-hopital.org/

L’association a pu se doter de deux ordinateurs portables pour équiper le service de psychopathologie de l’enfant et l’adolescent de l’hôpital de La Salpêtrière à Paris (75).

Cet équipement informatique permettra aux enfants hospitalisés et isolés de mieux suivre nos ateliers Kolibri chaque semaine.

KOLIBRI Qu’est-ce que c’est ?

Associé à notre accompagnement humain et sur mesure, Kolibri permet de mettre en œuvre notre pédagogie innovante de retour aux apprentissages auprès d’enfants et adolescents en décrochage scolaire et leur redonner le goût d’apprendre.

Véritable université participative, Kolibri a été à nouveau alimenté tout au long de cette année par nos contributeurs et volontaires. En 2018, 458 nouveaux carnets de voyage ont été rédigés par nos voyageurs-solidaires.

Grâce à nos dons, cette association a pu améliorer les difficultés de transmission des voyageurs en acquérant un nouvel outil Kolibri plus performant et innovant.


Colore mon hôpital – https://coloremonhopital.fr/

Le bien-être de l’enfant hospitalisé est une priorité. Pour aider l’enfant à se diriger sans peur vers le bloc opératoire, Colore mon hôpital a créé une tablette en réalité augmentée qui a pris forme en mai dernier en partenariat avec l’illustrateur Luc TurLan.

Aujourd’hui, les personnages de cet auteur figurent sur la tablette (Crapoto le cochon, et Peluchon, l’âne en culotte). Ils s’adressent à l’enfant (textes et voix) et l’accompagnent tout au long de son parcours, de son arrivée en pédiatrie, au bloc opératoire, jusqu’au retour en chambre.

Les différentes étapes ainsi que l’environnement du bloc opératoire lui sont expliqués. Des jeux divers, des histoires, musique et photos ont pour but de distraire et relaxer l’enfant et de diminuer son anxiété. Après le bloc opératoire, un doudou est distribué à chaque enfant. Enfin, l’hôpital a un besoin important de matériel et de consommables pour permettre son mode de fonctionnement. Colore mon hôpital est soucieuse du développement durable et organise le tri et le recyclage de certains déchets au bloc opératoire.


Le CFAR – Commission SMART – https://cfar.org/sante-au-travail-smart/

La commission SMART (Santé des Médecins Anesthésistes Réanimateurs au Travail) du CFAR, poursuit une réflexion, propose des actions, et met en place des outils concrets pour le bien-être et la santé au travail des professionnels, médecins et infirmiers de notre spécialité, et en perspective pour d’autres spécialités.

Les fonds récoltés ont permis de :

  • Continuer à faire vivre les campagnes « Dis Doc, t’as ton Doc? » et « 1 patient, 1 équipe ».
  • Récompenser les lauréats du Prix Max Doppia, qui a été attribué à un IADE en 2019.
  • Récompenser deux professionnels en 2020.

La commission SMART :

  • est également présente au DU Gestion des risques dans la prise en charge des patients en établissement de santé (Angers) et au DU Stress professionnels et pratiques soignantes (Kremlin Bicêtre).
  • est intervenue lors de la 56ème journée nationale de formation sur la santé au travail dans les établissements de soins (ANMTEPH, ministère des solidarités et de la santé) afin de présenter son partenariat avec l’Observatoire de la souffrance au travail des praticiens hospitaliers (OSAT). Plus d’infos : osat.aph-france.fr
  • a présenté ses travaux au Congrès International de la Médecine du Travail de Buenos Aires et auprès de la Société d’anesthésie argentine.
  • est intervenue à l’Académie Nationale de Chirurgie sur « la maitrise des conflits, de l’émotion à la raison ».

Pensez à déclarer vos arrêts de travail pour être indemnisés


En cette période de crise sanitaire et de confinement, l’APPA vous accompagne et s’assure que vous puissiez bénéficier d’une continuité de services dans les meilleurs délais.


Si vous êtes en arrêt maladie, vous pouvez envoyer votre arrêt de travail aux services de gestion. Il vous prendrons en charge selon les conditions prévues à votre contrat.

Quand et comment le déclarer à l’APPA ?

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